‘’Tayri’’, nouvel album de Tahar Amlikeche

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Le chanteur kabyle Tahar Amlikeche donne rendez-vous à son public samedi prochain, le 31 mai, pour découvrir son nouvel album, le troisième dans sa carrière.

Intitulé ‘’ Thayri’’, l’album est constitué de 06 chansons dans le style Chaâbi et oriental. Les textes et les musiques sont de l’artiste lui-même. Tahar Amlikeche, de son vrai nom, Oudjit Tahar, est né le 24 novembre 1966 à Tazmalt dans la commune d’Ath  M’likeche, willaya de Béjaïa. En 1979, alors qu’il n’avait que 12 ans, il monta sur scène et anima son premier gala à Toghza. L’année 1997 connut la sortie de son premier album. Intitulé « Anagh Elmaktoub », l’album écrit et composé par Thahra Amlikeche contient 06 chansons éditées chez Courta-Phone. En 2002, le chanteur s’engagea à reconquérir la scène en réinterprétant plusieurs titres de grands noms de la chanson kabyle. Un album qui connait, à ce jour, un véritable succès.

La Dépêche de Kabylie : Quand a commencé votre expérience dans la chanson ?

Tahar Amlikeche : Franchement et sincèrement, je ne me rappelle pas exactement quand et comment j’ai commencé à chanter. Et je vous avouerai qu’à certains moments, j’ai regretté de m’être aventuré dans ce domaine. Mais c’est la passion de la chanson qui m’a transporté et je ne regrette finalement pas de l’avoir assouvie et je continue à le faire avec un grand plaisir. Ceci, malgré les souffrances que je n’ai cessé de rencontrer durant ma carrière. 

C’est malheureusement le lot de la plupart des chanteurs en Algérie.

Racontez-nous votre première montée sur scène?

C’était en 1979 et je n’avais que 12 ans. Je venais juste d’avoir ma sixième. Le gala a eu lieu à Toghza à la frontière entre les willayas de Béjaïa et Bouira. D’ailleurs, je profite de l’occasion pour saluer le public de cette région qui me manque beaucoup. C’est un public chaleureux et magnifique.

L’Office national des droits d’auteur (ONDA) a-t-il apporté quelque chose de positif à votre carrière ?

Absolument rien ! Je n’en ai pas bénéficié car je n’avais pas de dossier auprès de cet organisme. J’avais juste une déclaration des éditeurs. D’ailleurs, mon premier album, sorti en 1997 aux éditions Courta-Phone n’a pas du tout bien marché à cause d’un mauvais enregistrement. Même si une chanson qui y figurait continue jusqu’à aujourd’hui à tourner en boucle. Elle s’intitule ‘’Injer ulim dissafen’’. Une chanson que j’ai tournée, d’ailleurs, en clip et elle est constamment diffusée sur la chaîne satellitaire BRTV.

Pourquoi en 2002, lors de la sortie de votre deuxième album, vous avez changé votre nom artistique. Tahra au de Tahar Amlikeche?

Merci de me poser cette question. Ce sont les lacunes des éditeurs. Plusieurs de mes fans ignorent, à ce jour, que je suis l’auteur de cet album qui a connu un grand succès. Intitulé « Wagui idelkhir agma », l’album est une reprise de plusieurs chansons de grands chanteurs kabyles à l’image de Cheikh Elhasnaoui, Smail Ouchaavane, Daslimane Azem et d’autres. C’était un succès phénoménal qui marche, d’ailleurs, à ce jour. Quant à pourquoi l’album portait le nom de Tahra au lieu de Tahar Amlikeche, c’était de la faute à l’éditeur qui a osé le changer sans ma permission. Le résultat vous le connaissez. Des gens écoutent l’album mais ignorent qu’il est de moi. Et cet album de 2002 a été un véritable succès… Justement, l’éditeur m’a bien escroqué. Comme il n’y avait pas d’engagement écrit entre nous, j’ai été lésé dans mes droits. Imaginez que depuis 2002, je n’ai reçu que 10 500 DA des ventes de la part de l’éditeur… et par tranches. Malheureusement, la plupart des jeunes artistes pâtissent des arnaques de certains éditeurs. Ces derniers ne pensent qu’à remplir leurs poches au détriment de l’art ! C’est toujours l’artiste qui en paye le prix

Entretien réalisé par

 Menad Chalal

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