Le P/APC défend la candidature de sa commune

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La déclaration du wali de Béjaïa, évoquant l’implantation du fameux CHU soit à Djebira  soit à Oued Ghir a fait réagir le maire de la commune d’Amizour. Ce dernier a exprimé son étonnement suite aux propos du premier responsable de la wilaya qu’il interprète comme étant « une exclusion anticipée et un rejet, à priori, de la candidature de la commune d’Amizour ». Pourtant, la municipalité avait déposé un dossier bien ficelé concernant une assiette de terrain qui pourrait accueillir ledit CHU, un projet tant attendu. Constatant donc que les pouvoirs publics ne parlent que des deux sites déjà cités, les responsables de la commune d’Amizour ont réagi fermement, en rappelant, en outre, qu’ils n’ont cessé de proposer depuis août 2013 deux terrains fonciers, l’un pour le CHU et l’autre pour la faculté de médecine.  Il est vrai que cette municipalité fait exception dans la région en possédant un trésor rare, celui de la disponibilité du foncier qui lui a permis, à ce jour, de recevoir des projets importants tels que le campus de droit, le CAC, le centre médico-social de la CNASD et la centrale électrique. Preuve à l’appui, l’édile d’Amizour défend la candidature de sa commune par des arguments de faisabilité pour l’implantation du CHU sur son territoire. « Avec la réalisation de l’autoroute, Amizour qui est le centre de gravité géographique de la wilaya, deviendra sans aucun doute la ville la plus facilement accessible à partir de toutes les communes de la wilaya », a-t-il notifié dans un communiqué qui nous a été destiné. Des atouts qui prédestinent en effet la commune, troisième pôle au niveau de la wilaya, après Béjaïa et Akbou, à devenir un véritable pôle hospitalo-universitaire et que les autorités de la wilaya n’ignorent aucunement. En somme, les responsables de la commune d’Amizour ne demandent qu’une seule chose, c’est que la commission technique du ministère de la Santé qui reviendra dans la région pour trancher sur le site à choisir pour le projet du CHU, prenne en compte leur dossier. « Que notre proposition soit étudiée avec autant de sérieux que les autres sites déjà identifiés et que la meilleure décision soit prise dans l’intérêt de la population de la wilaya de Béjaïa », réclament-ils. C’est là une ironie du sort, puisque l’on constate que le blocage de réalisation des projets d’envergure dans cette région n’est pas toujours dû au manque d’assiettes foncières, étant donné que pour le cas du CHU c’est la forte disponibilité de terrains qui fait entrave au lancement de ce projet tant attendu.

Nadir Touati

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