Les morts ne reposent plus en paix !

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Le cimetière chrétien d’Ath Vouali est dans un état révoltant ! Pour cause, il est littéralement laissé à l’abandon. Un lieu sacré sans portes, entouré d’un mur d’enceinte encore intacte où ont accès toutes sortes d’animaux, en plus d’actes de vandalisme commis sur les tombes dont toutes les pierres tombales sont renversées. Sur l’une d’elles (pierres tombales) bien que renversée mais intacte, l’on a pu déchiffrer les inscriptions suivantes « ci- gît HELLUC aimé  né le 02 juillet 1865 décédé le 24 décembre 1881 à regrelle de atamille. » Des personnes âgées pensent que ce cimetière est celui des soldats morts durant la légendaire bataille d’El Mokrani contre le général Bugeaut en 1874, dans les gorgés des Bibans au lieudit « les portes de fer », à quelques 20 kms d’Ath Vouali, d’autant plus qu’à proximité de ce cimetière à moins de 200 m se trouve le Fort turc bordj Omar, à moitié debout, qui part lui aussi ruines faute d’entretient, et ce malgré le fait qu’il soit l’un des tous premiers vestiges historiques de la wilaya de Bouira répertorié et classé patrimoine historique. Pour revenir au sujet qui nous intéresse et qui est ce cimetière chrétien, il y a lieu de signaler que les tombes n’ont pas été ouvertes sauf non protégées et piétinées, mais les squelettes sont sans aucun doute encore intactes d’où la nécessité de leur prise en charge. Rappelons qu’une opération de regroupement des squelettes des chrétiens de l’ensemble des cimetières Français se trouvant sur le territoire de la wilaya au niveau de celui du chef-lieu de la wilaya de Bouira a eu lieu il y a une dizaine d’années, malheureusement celui d’Ath Vouali n’a pas été effectué d’où la nécessité de mettre fin aux agressions tant humaines que climatiques des tombes par leur délocalisation vers celui de Bouira comme c’était le cas de celui de Zouzamen dans la commune de M’Chedallah. Mais malheureusement, lors du déplacement des squelettes, des tombes ont été oubliées sachant que pas moins de trois cercueils ont été découverts depuis le début de l’année en cours lors des opérations de terrassements sur la surface du cimetière qui a reçu le projet de l’institut national de la formation professionnelle.              

 O. S.

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