Le docteur Caroline Leclercq, chirurgien de grande renommée, qui vient spécialement de Paris pour opérer au CHU de Ben Aknoun à Alger, sera aujourd’hui,1er juin, à Bouira et y animera, à l’invitation de l’hôpital Mohamed Boudiaf, une conférence-débat sur le thème : « la spasticité du membre supérieur chez l’enfant atteint de pathologie cérébrale ».
Le nom seul de cet éminent spécialiste qui exerce à l’Institut de la main de Paris, qui est aussi membre de l’Académie de Chirurgie et de plusieurs sociétés de chirurgies, dont américaine, anglaise, française, et auteur et coauteur de nombreuses publications, dont les plus récentes ont trait aux maladies de Dupuytren, de la paralysie du membre supérieur et la spasticité les tumeurs, les brûlures, disions-nous, attirera tous les médecins désireux de la rencontrer et de pouvoir bénéficier de son grand savoir et de ses enrichissantes expériences. Autant dire que l’embarras du directeur de l’hôpital, L. Bounous, que nous avons rencontré hier, à son bureau, et qui a eu cette ingénieuse idée d’organiser cette conférence-débat au niveau de son établissement, sera grand, car jamais la salle de réunion de l’hôpital, qu’il compte utiliser pour abriter cette sorte de forum, ne suffira à contenir tous les invités. Et des invités, il en aura en grand nombre, car, ils viendront de partout, et notamment d’Alger où le docteur Leclercq est bien connue dans le milieu scientifique. Déjà notre responsable songe à louer une vraie salle de conférence ou, peut-être, demander celle de la maison de la culture ? Le directeur qui connaît cette personnalité dont le savoir et l’expérience font autorité dans la médecine, mise sur cette conférence pour que rejaillisse un peu de gloire sur cet établissement, dont la gestion avait longtemps défrayé la chronique tant elle laissait à désirer avec les anciens responsables. Sachant quelle réputation s’est taillée cette ancienne interne de Paris dans les spécialités de la main, de la microchirurgie du membre supérieur, de la main du sportif et également grâce aux nombreux ouvrages qu’elle a publié seule ou en collaboration, il pense que si un peu de gloire devrait rejaillir de cet événement médical sur son hôpital, ce ne serait pas une mauvaise chose. Après le « lifting » complet qu’il lui a fait faire, et qui lui a permis de retrouver son vrai visage d’il y a vingt ans, un peu de publicité de ce genre pour montrer les heureuses transformations subies dans ces grandes structures est même de bonne politique. Mais, qu’est-ce que la spasticité nous dirait-on ? Le Larousse, dont nous disposons, qui, d’ailleurs, n’est pas un dictionnaire médical, ne répondant pas à cette question, force est de nous rabattre sur le site Santé-Médecine que l’on peut consulter utilement avec d’autres comme Sfar, Encyclopédie médecine ou Wikipédia. La définition qu’il en donne est la suivante : « La spasticité est un phénomène musculaire qui définit une tendance d’un muscle à être contracté. Elle est d’origine neuromusculaire, soit à cause d’un problème touchant les neurones moteurs à commande volontaires, soit un problème au niveau du passage d’information entre le nerf et le muscle. Lors de la mobilisation passive d’un membre faite par un examinateur, la résistance musculaire augmente et celui-ci revenait à sa position d’origine. On la rencontre, notamment, chez certaines pathologies comme les formes évoluées de la sclérose en plaque ou dans le cadre des séquelles de l’accident cardio-vasculaire ». La définition, comme on s’en rend compte, est ardue, mais celle que proposera Dr Caroline Leclercq, pour démarrer sa conférence, aura certainement l’avantage de s’appuyer sur des observations claires faites sur des milliers de patients, et fournira un précieux éclairage sur cette terrible pathologie qui se combat de deux façons : les médicaments et la kinésithérapie, les uns associés à l’autre. Rendez-vous, donc, avec cette grande spécialiste de l’Institut de La main, qui opère aussi chez nous, pour un compte rendu complet sur cette conférence-débat.
Aziz Bey