En collaboration avec l’Association environnementale «Tazemourt» d’Aghbalou, l’établissement public de la santé de proximité d’Ahnif a organisé samedi dernier, une campagne de sensibilisation contre les maladies à transmission hydrique à l’école primaire «Bessaoudi Arezki», au chef-lieu communal. Une activité à laquelle ont pris part plusieurs spécialistes en la matière dont Dr Lyazidi de l’EPSP de Bouira, Dr Bahloul, chef du service de la prévention de l’EPSP d’Ahnif, à côté de plusieurs membres diplômés en la matière de l’association Tazemourt, le président de l’APC et les représentants du mouvement associatif d’Aghbalou. Le premier à intervenir était Dr Lyazidi, qui a mis l’accent sur les facteurs déclenchant les MTH qui prennent les proportions d’un véritable fléau à base de pollution et le non-respect des normes les plus élémentaires en matière de captage, l’acheminement et la distribution de l’eau potable, les retombées négatives sur la santé publique, comme il développera aussi les moyens à mettre en œuvre par les gestionnaires de la cité et le consommateur, tel que la javellisation des réservoirs d’eau et d’hygiène domestique en s’appuyant sur des projections au Data-Show, où il est aussi question de symptômes et de traitement à suivre pour éviter l’aggravation de l’hépatite A, bénigne au départ. De son côté Dr Bahloul mettra en exergue le peu d’entrain que mettent les chargés de la gestion des bureaux communaux d’hygiène notamment, tant en ce qui concerne le traitement de l’AEP que pour le dépistage bactériologique par le système des prélèvement des échantillons au moins une fois par semaine et leur remise au laboratoire d’analyse d’Ath Mansour, spécialisé en la matière. Un procédé des plus indispensables, complètement à l’arrêt au niveau de l’ensemble des communes de la daïra de M’Chedallah. Dr Badji de l’EPSP d’Ahnif, chargé de l’animation au niveau de cette institution, mettra de son côté le doigt sur l’état défectueux des réseaux de transport et de distribution de l’AEP, la prolifération des dépotoirs sauvages à l’origine de sa pulsion et enfin le manque de protection des lieux de captage de l’eau destinée à la consommation. L’ouverture des débats a vu l’intervention du P/APC d’Aghbalou qui donna un aperçu global sur les moyens mis en place pour réduire les risques des MTH et soulignera aussi les difficultés financières pour l’acquisition d’un matériel adéquat. Il informera dans la foulée que l’effectif du BHC a été renforcé par des fonctionnaires diplômés en matière de l’environnement et d’hygiène, mais il reconnaîtra, néanmoins, que les capacités financières de ce secteur son très réduites. Les membres de l’association environnementale Tazemourt interviendront tour à tour dans les débats pour dénoncer ce manque flagrant de moyens de suivi et traitement de l’AEP tel que la javellisation automatiques et vont jusqu’à suggérer à l’APC d’acquérir une station mobile d’épuration de l’eau. L’accent a été aussi mis sur la prolifération de fosses septiques anarchiques et exigent à ce que les responsables locaux se penchent sur ce cas pour y remédier. Rappelons, pour conclure, que cette campagne de sensibilisation est intervenue suite au dépistage de plusieurs cas d’hépatite de type A au niveau du village Takerboust au début du mois écoulé.
Oulaid Soualah
