Les difficultés scolaires en débat

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«Les difficultés scolaires» est le thème de la quatrième journée nationale de pédopsychiatrie organisée, hier, au CHU Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou, où plus d’une vingtaine de communications étalées en quatre séances ont été données par des spécialistes en la matière venus d’Alger, Annaba, Blida, Béjaïa et de Tizi-Ouzou. Dans sa parole d’ouverture, le directeur général du CHU de Tizi-Ouzou, Pr Ziri Abbas, dira : «Cette journée a été organisée sous l’égide du ministre de la Santé M. Boudiaf, qui nous a demandé de transmettre toutes recommandations qui vont émaner cette journée». Pour le DG, celle-ci est une thématique qui reste d’actualité. «Comme tout le monde le sait, l’Algérie recèle un potentiel important en matière de jeunesse, donc les difficultés sont récurrentes. Nous avons fait plusieurs consultations et nous avons remarqué que les enfants essuient des échecs scolaires et ceux-ci ne sont pas dus à des fléchissements cognitifs où intellectuels, mais qu’ils sont dus au marasme social, la séparation des parents,…» dira-t-il. Sur un autre volet, Pr Ziri souligne que le retard scolaire n’est pas une chose héritée par les parents mais au contraire. «Le retard est souvent acquit et n’est pas transmis génétiquement», soulignera-t-il. Par ailleurs, l’orateur mettra en relief l’apport de la famille dans le développement sein de l’enfant, «le rôle fondamental, percutant que doit jouer la famille dans l’évolution et l’organisation d’une enfance cohérente et seine en vue d’avoir un développement d’une scolarité normale ». Dr Guessaibia de l’université Saad Dahleb de Blida, qui a traité une communication ayant pour thème «Epi génétique, stress chronique et échec scolaire», a mis en avant les aléas que l’enfant rencontre durant les premières années de sa vie dans un milieu insécurisant constituant des facteurs de prédisposition à la violence et à la délinquance. «Les études démontrent que l’hérédité ne s’expriment pas de la même façon selon le milieu social et familiale et change sous l’influence de l’environnement et de l’éducation», dira Dr Guessaibia. Il est également démontré que l’échec scolaire est catalogué comme difficile et ayant vécu les premières années de leur vie dans un environnement insécurisant comme la pauvreté la dispute des parents… présente à l’adolescence un état de stress et d’angoisse chronique. Dr Mezmar, du service de pédopsychiatrie de Kouba (Alger), qui a présenté sa communication ayant pour thème «la scolarisation réussite d’un enfant autiste à propos d’une observation», a mis en exergue l’intérêt que revêt une scolarisation en école maternelle qui, selon elle, «offre des cas à l’enfant présentant un autisme des chances de développement engagé et sociétal optimal». Cependant, ajoutera-t-elle, «hormis cette insertion ne peux guère concerner tous les enfants autistes». L’oratrice expliquera que celle-ci dépend de la capacité de l’enfant à invertir ce nouvel espace psychologique qui est le cadre scolaire, d’où la nécessité de mettre en place «des aménagements adaptés et les idéales nécessaire afin de rendre possible pendant des années de scolarisation en classe et accompagné d’une auxiliaire de vie où bien carrément une classe spéciale pour des enfants représentants des troubles cognitifs». Dr Mezmar indique, en outre, que «la scolarisation des enfants en Algérie est très complexe parce que les moyens d’intégration adaptés font défaut et nous voulons que leur inclusions soit régit par la constitution». Quant au Pr Tabti du CHU de Béjaïa, qui a présenté sa communication sur «l’enfance traumatisée : dépistage en milieu scolaire», a soulevé les conséquences désastreuses qui mettent en péril son équilibre psychologique. L’orateur a insisté sur la nécessité de mettre en place «un dispositif d’aide qui doit contenir une certaine originalité». Pour lui, «l’école est l’espace le plus investi par l’enfant, donc c’est à partir de cette scolarité que tout va découler d’où la nécessité d’un dépistage précoce.»

A. G.

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