Le ministre de la Communication, Hamid Grine, a procédé, hier, à l’ouverture officielle des travaux du Colloque international autour du thème «Médias, communication, langues et langages : Où en est tamazight ?».
L’événement, se poursuivra aujourd’hui et demain au niveau du centre culturel d’Azazga. A cette occasion, le ministre de la Communication a souligné que «des actions sont d’ores et déjà réalisées par le département que je dirige, en matière de promotion de la langue amazighe, qui mérite une prise en charge effective. L’implantation de radios locales à travers les 48 wilayas du pays a permis, jusqu’à présent, d’introduire Tamazight dans 24 stations de radios, et le mois prochain, elles seront au nombre de 25 stations, avec l’introduction du Chalhi à la radio locale de la wilaya d’El Bayadh». En ce qui concerne les cycles de formations initiées par le ministère de la Communication en direction des journalistes, M. Grine indiquera qu’«un vaste programme de formations a été initié par le ministère, destiné à l’ensemble des professionnels des médias, pour armer nos journaliste, surtout les jeunes, par plus de déontologie et, sans doute, aussi par plus de professionnalisme». Selon le ministre, la première série de formations interviendra le 12 du mois en cours et sera animée par le premier présentateur de la télévision, le franco-algérien Rachid Arhab. «Dix jours plus tard, nous allons avoir l’un des plus grands journalistes d’investigation Français, Pierre Péan, au niveau de l’école de journalisme, de même que nous allons avoir l’un des plus grand journaliste au monde, je n’en suis pas encore sûr, mais s’il vient, sa présence sera une première en Algérie», soulignera M. Grine. Le wali de Tizi-Ouzou, M. Abdelkader Bouazghi, a, pour sa part, fait un tour d’horizon sur les acquis de la langue amazighe en matière de médias, notamment avec l’avènement de TV4 et de Radio Tizi-Ouzou, dont il a salué le travail. «Avec la télévision et la radio, Tamazight a réussi à s’intégrer dans le paysage audiovisuel algérien, riche dans sa diversité culturelle et linguistique. C’est l’une des composantes de l’identité nationale». Le P/APW, Hocine Haroun, a appelé quant à lui à l’officialisation de Tamazight. «Tamazight doit être une langue officielle», dira-t-il. Le Secrétaire général du Haut Commissariat à l’Amazighité Si El Hachemi Assad, soutiendra qu’il faut aller vers la normalisation de Tamazight et, pourquoi pas, à une académie de la langue amazighe. «Avec une stratégie résolument orientée vers le pragmatisme et davantage de visibilité le HCA ne lésine pas sur les moyens pour mener à terme son cahier des charges, en privilégiant des segments complémentaires, l’enseignement et la recherche, la communication et la promotion culturelle», soulignera M. Assad. L’orateur annoncera, au passage, la tenue prochaine d’un deuxième Colloque international qui aura pour thème «Massinissa, au cœur de la consécration d’un premier Etat Numide», à El Khroub prés de Constantine, les 20 et 21 septembre, ainsi qu’un autre Colloque national sur la lexicographie amazighe sous le thème «Inventaire, description et analyse critique des différentes productions lexicographiques amazighes bilingues», dont les travaux se dérouleront à Akbou, dans la wilaya de Béjaïa, au mois d’août, et le Colloque international sous le thème «Regards croisés sur les procédés de traduction et d’adaptation en Tamazight», qui se tiendra à Batna, les 18 et 19 octobre.
Karima Talis