« C’est un faux débat »

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Selon l’ancien secrétaire d’Etat chargé des statistiques, le professeur Sid Ali Boukrami, la polémique sur l’exploitation du gaz de schiste en Algérie est un faux débat. Intervenant au forum du quotidien national « Liberté », M. Boukrami a abordé la politique énergétique de l’Algérie, notamment concernant le gaz de schiste. « Il y a des convergences et des divergences dans chaque pays, concernant l’exploitation de cette énergie », a souligné M. Boukrami. Et d’ajouter : « En Algérie, les capacités en réservoir ingénérique ont besoin d’être renforcées et d’être améliorées, car on n’a pas progressé ces dernières années, pour ne pas dire qu’on a régressé ». Le professeur  universitaire a estimé que le plus important c’est l’évaluation et non pas seulement la mise en place des lois. « Le problème ce n’est pas la promulgation des lois, mais il faut l’accompagner par des bilans. Actuellement, dans notre économie, on n’évalue personne, et il  faut commencer à évaluer les gens », a-t-il plaidé. S’agissant les raisons qui sont derrière la polémique sur l’exploitation du gaz de schiste qui a fait couler beaucoup d’encre, notamment en ce qui concerne les considérations environnementales, M. Boukrami a précisé que la question qui se pose actuellement c’est : est-ce que c’est rentable ou non ? « En Algérie, on préserve moins l’environnement que les Américains, mais lorsqu’ils ont vu que l’économie mondiale était en péril,  ils ont  pris cette  décision. Certes, ils l’ont mise en place en 2008, mais ils en avaient l’intention depuis 2002, et ils connaissent  bien leur bassin sédimentaire », a-t-il dit.  Quels sont les paramètres internes à l’Algérie en matière de gestion des ressources ? Selon, le professeur Boukrami il y a trois priorités. La première est liée au renforcement du  pouvoir de négociation, la deuxième concerne le model de consommation énergétique qui n’est pas soutenable. « Il y a une déconnexion entre les natures d’investissements et le problème d’utilisation des ressources.  Il n’y a pas de relation entre la consommation énergétique et la croissance », a-t-il noté. La troisième priorité est la nécessité d’honorer les engagements à long terme.                                

Samira Saïdj

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