À l’approche de la saison estivale, et le manque d’eau qui la caractérise dans certaines localités, des habitants redoutent un autre été difficile.
Dans cet ordre d’idées, les membres du comité du village « Assirem » de Maâmar ont saisi, par écrit, les autorités locales, le chef de daïra, le maire, le chef de l’antenne de l’ADE, le subdivisionnaire de l’hydraulique, mais aussi le directeur de l’hydraulique de la wilaya et le wali de Tizi-Ouzou. Dans cet écrit, au mois d’avril dernier, dont nous détenons une copie, les rédacteurs disent, pour la énième fois, que toutes les promesses qui leur ont été faites n’ont pas été tenues, et que même en hiver l’eau n’arrive dans les robinets qu’une fois tous les quinze jours, avec de très faibles quantités.
» Qu’allons-nous endurer, alors, en été ? », s’interrogeront-ils. Et de poursuivre qu’en plus de « cette gestion inégale » de l’eau, d’autres perturbations apparaissent avec les conduites qui éclatent à tout bout de champs. » C’est un réseau qui date de plusieurs années. Il est vétuste. Toutes les conduites sont rouillées. Et chaque fois que l’eau est desservie, il y a des fuites partout », nous dira un membre de l’association Assirem. » Les habitants ont soif ! », fulminera le même interlocuteur. Et de continuer: » Si ce n’est pas nos appels au calme, la population aurait agi autrement. Tout le monde pense à mener une action de rue ». Dans le même écrit , les membres d’Assirem rappellent aux responsables concernés qu’il est temps de répondre à leurs doléances et de respecter les engagements consignés dans le PV de la réunion tenue le 21 juillet de l’an dernier, qui avait réuni le chef de service de la direction des ressources en eau, un ingénieur de la même direction, le subdivisionnaire de l’hydraulique, le chef d’antenne de l’ADE, le maire, et des représentants du comité du village Maâmar. Ayant constaté un dysfonctionnement du côté de Kantidja, d’où est alimentée la localité il a été décidé tout d’abord de rétablir l’alimentation à partir des forages, jusqu’à la mise en service de la nouvelle conduite qui alimentera Tafoughalt à partir de Draâ El Mizan. » Le village Maâmar sera raccordé dans les délais du projet, prévus pour août 2013, et ainsi l’alimentation se fera simultanément », est-il écrit dans ce PV. De même, les services de l’ADE prendront en charge les réparations des vannes et les fuites. Presque une année après, constateront les habitants, la situation demeure toujours la même. » Nous voulons que notre village soit alimenté de la même manière que les autres », s’insurgeront les membres d’Assirem. De ce fait, ils attendent impatiemment un geste des responsables, avant l’arrivée des grandes chaleurs. » D’ici le début du mois de Ramadhan, si rien n’est fait, nous passerons à l’action », concluront les habitants réunis en assemblée générale.
Amar Ouramdane