La nouvelle saison de football, 2005/2006, au niveau de la wilaya de Bouira, aura-t-elle lieu ou, du moins en temps normal?C’est la question que se posent les responsables des 17 clubs affiliés à la ligue de football de la wilaya et le président de ladite ligue, Bouakil Saïd, dit “éprouver les pires difficultés à gérer cette nouvelle année sportive”. Notre interlocuteur explique ceci par le manque de moyens financiers “qui ne datent pas d’aujourd’hui”. “Figurez-vous que les clubs affiliés à notre ligue n’ont pas encore payé la deuxième tranche des frais d’engagement de l’année passée, argumente-t-il. Que dire de cette nouvelle saison !” Ceci, d’autant plus que les subventions, de wilaya et des APC tardent à venir, ce qui complique davantage la situation.S’agissant du sponsoring, le président de la ligue n’espère pas voir les “richesses” pleuvoir sur les clubs. “Si d’aucuns pensent que les industriels ou autres entrepreneurs vont aider les clubs de wilaya, c’est de la pure utopie. On sponsorise les clubs de haut niveau, pas plus”, ajoute-t-il.Du côté de la ligue de football, l’heure n’est guère à la quiétude. Car, elle aussi, selon son président, “subit” le poids du manque de moyens, “ce n’est pas avec les 50 000 ou même les 100 000 dinars que nous recevons annuellement que nous pouvons relever le niveau du football régional et faire émerger les compétences”. Il précisera que les dus des arbitres de wilaya ne sont pas encore honorés et que ces hommes en noir sont impatient, “ce qui est compréhensible à l’approche de l’Aïd”.Plus que cela, la ligue risque de ne pas exécuter le programme, assez riche, qu’elle s’est tracée. Il s’agit, notamment, d’un stage des entraîneurs, une cinquantaine environ, pour l’obtention d’un diplôme du premier degré, de la coupe de wilaya, d’un stage pour les jeunes arbitres et de la participation des sélections de wilaya, minimes, cadets et juniors, dans le cadre d’un échange entre Bouira et Biskra. “Si on veut réellement encourager le football et le sport en général, il faut mettre les moyens nécessaires au service des instances concernées, clubs et ligues. L’état des terrain est lamentables, absence d’hygiène et de sécurité sont les exemples parfaits de la situation qui prévaut, sans compter les autres aléas que les responsables des clubs ne peuvent surmonter”, ajoute-t-il.
B. Mechoub
