Retard de plus de 23 mois

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Le projet des 16 logements sociaux locatifs (LSP) d’Iferhounène, sise au lieudit Ighil Tokarabt où est implanté l’ancien marché à bestiaux, accuse un retard de plus de 23 mois dans sa réalisation. Aujourd’hui, le chantier est à l’arrêt et la plaque portant les indications sur cette construction a disparu depuis plus de 06 mois, sans que celle-ci ne soit remplacée. Selon, les témoignages que nous avons obtenus auprès de certains souscripteurs de ces logements, 14 parmi eux possèdent des actes de vente sur plan, alors que les 02 restants, qui n’avaient pas ce document de garantie « ont été roulés par le promoteur immobilier», dira un acquéreur qui voulait garder l’anonymat. D’après lui, « le promoteur n’aurait pas renouvelé le versement des fonds de garantie ». Certains acquéreurs de locaux commerciaux « ont versé à l’avance, et en espèce, la totalité du prix de leurs locaux, dans le bureau du promoteur immobilier sis à Azazga », déclara l’un d’entre eux qui dit avoir payé400 millions de centimes. Et dans le contrat notarié il est stipulé qu’« après dépassement de 03 mois du délai de réalisation, le promoteur versera au souscripteur une pénalité allant de 0,5% à 4,5% du prix de base du bien réservé ». D’autres part, M. A.H.H. , associé de A.H.M., gérant de l’entreprise sous traitante EGTBPH-TCE, qui a réalisé la totalité des travaux, nous a déclaré :« Le chantier a démarré exactement le 23-12- 2010, et suite à un diffèrent de payement avec le promoteur, qui devait régler la somme d’environ 700 000, 00 DA, il y eut résiliation à l’amiable, devant témoins, en date du 30-04-2013 ». Notre interlocuteur nous a même remis un certificat de bonne exécution des travaux réalisés par son entreprise portant la griffe et la signature du maître de l’ouvrage. En outre, l’entrepreneur nous déclara que « l’immeuble en question, en plus des 16 logements, comprend également 10 locaux commerciaux au rez-de-chaussée et 20 autres locaux de services aux étages supérieurs, et actuellement, l’avancement des travaux ne dépasse pas les 25 à 30% ». Par ailleurs, il dit qu’il s’opposera, par tous les moyens, « à quiconque osera reprendre ce projet, s’il ne reçoit pas son argent avec facturations ». M. Banouh, directeur du logement de la wilaya de Tizi-Ouzou, nous avait déclaré que « lors de sa visite à Iferhounène, il avait constaté de visu l’état d’avancement du chantier », ajoutant que le dit promoteur n’en était pas à sa première déconvenue et qu’il recevra incessamment une mise en demeure pour reprendre les travaux, et « s’il refuse d’obtempérer, la DLEP entamera les procédures réglementaires d’usage à son encontre, afin de le dessaisir de ce programme, et ce, avec le concours des souscripteurs », a-t-il précisé. Nous avons essayé de joindre, par téléphone, depuis mardi 09 juin, le promoteur en question à son bureau, afin de nous donner sa version des faits, mais malheureusement, c’est sa secrétaire qui nous répondait, à chaque fois. Nous avons transmis à cette dernière nos coordonnées afin qu’elle les communique à son patron, et qu’elle nous adresse, après consultation de son chef, le n° portable de ce dernier où à défaut, de nous obtenir un rendez-vous avec lui. Dans l’impossibilité de le joindre par téléphone, nous avons effectué un déplacement à Azazga, dans l’après-midi du mercredi 11 juin, dans l’espoir de le trouver dans son bureau que nous avons difficilement trouvé puisque aucune indication ni un quelconque écriteau n’indique l’existence de cette agence immobilière dans l’immeuble. Nous avons frappé à la porte et attendu, mais en vain. Alors, pour s’assurer qu’il s’agissait bien de la bonne adresse, nous avons composé le numéro du bureau et la sonnerie retentissait à l’intérieur, sans que personne ne daigne y répondre. Nous avons quitté les lieux après une demi-heure d’attente. Le lendemain, jeudi 12 juin, nous avons appelé la secrétaire qui nous a informés qu’elle avait transmis notre message à son patron et qu’elle se dit « désolée de ne pouvoir faire plus que ça ».  

Madjid  Aberdache 

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