Répondant à l’appel lancé par le MCB de Béjaïa, des dizaines de personnes se sont rassemblées, hier matin, à la place Saïd Mekbel pour revendiquer « l’officialisation de Tamazight. » Sur les lieux, un meeting populaire a été animé par deux animateurs du mouvement culturel berbère de Béjaïa, Djamel Ikhloufi et Boualem Chouali en l’occurrence. Les deux intervenants ont, chacun de son côté réitéré la seule et unique revendication du mouvement, à savoir l’officialisation de Tamazight. « Ce n’est pas en restant dans l’expectative que nous réglerons l’officialisation de Tamazight, mais dans la mobilisation citoyenne », a souligné B. Chouali, en mettant en garde les pouvoirs publics quant aux conséquences qui peuvent en découler de l’exclusion de tamazight des consultations que mènent Ouyahia en prévision de la révision constitutionnelle. Dj. Ikhloufi a mis l’accent, au cours de son intervention, sur la journée du 14 juin. « C’est une journée de revendication pour le MCB », a-t-il dit, tout en rendant hommage à toutes les victimes du Printemps noir 2001. « Pas d’Algérie sans Tamazight », a-t-il martelé en observant que la seule réconciliation est celle de la nation avec son identité amazighe. Il est à signaler que des acteurs politiques et des artistes ont pris part à ce rassemblement. Pour sa part, l’association des victimes du Printemps noir d’Akbou a organisé au CDDH de Béjaïa une rencontre témoignages autour du thème « Printemps noir : mémoire et justice ». La rencontre a été animée par Sofiane Ikken, président de ladite association.
D. S.