»Nous serons prêts et en force

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Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a, au cours d’une conférence de presse tenue, hier à l’hôtel El Riad de Sidi-Fredj, en marge du conseil national du RND, affirmé que son parti est prêt pour la bataille électorale de mai prochain. Il a exclu toutefois, la composition de listes communes avec les partis de l’alliance, le FLN et le MSP en l’occurrence ; « Nous n’avons pas besoin de listes communes, nous sommes dans une démocratie », a-t-il asséné, tout en mentionnant l’inébranlable position des trois par rapport à leur soutien au programme du président de la République. M.Ouyahia a insisté sur le fait qu’il n’y a « aucune divergence » dans l’application dudit programme entre les trois partis de l’Alliance, tout en reconnaissant l’existence de perceptions différentes sûr certaines autres questions de second niveau. Et qu’il y a encore du chemin à faire. Quant à la dualité RND-FLN, il s’est contenté de dire que « nous retournerons au peuple », allusion faite, bien-sûr, au prochain rendez-vous électoral. Evoquant la transparence de ces élections, Ouyahia affirme que le RND entrera dans une campagne sereine : « La loi électorale a été amendée en 2003. Nous, au RND, avons le pouvoir de vigilance. Les bureaux de votes seront surveillés par 400 000 personnes. Il y aura la commission des recours. Nous sommes des démocrates ». Il a estimé qu’il ne faudrait pas aller plus vite que la musique. Et de déclarer que les listes de sa formation seront composées par la base militante et seront rendues publique le 3 avril prochain. Ahmed Ouyahia préfère continuer à faire de la politique sous l’état d’urgence, décrété depuis plus de 10 ans. « Au RND, nous ne sommes pas pour la levée de l’état d’urgence avant que l’affaire du terrorisme ne soit définitivement terminée », a-t-il répondu à une question d’un journaliste qui voulait savoir si la mise en œuvre de la charte pour la paix et la réconciliation nationale n’est pas conditionnée par ce point précis. Selon lui, les Algériens disposent de la liberté de se réunir, de faire de la politique, une liberté d’expression que l’état d’urgence n’enfreint nullement et de préciser que la lutte contre le terrorisme continuera sans fermer la porte à ceux qui veulent se rendre en qualifiant l’activisme en cours de résiduel, ce qui le rend, d’après lui, difficile à cerner.

S’agissant de l’interdiction infligé au MRN de participer aux joutes du 17 mai, il dira tout en montrant sa sympathie pour cette formation, respecter la loi. Au chapitre économique, le SG du RND a indiqué que le pays doit sortir au plus vite de sa dépendance des hydrocarbures. Il a encore une fois réitéré sa position concernant l’augmentation des salaires. D’après lui, « on ne peut parler d’augmentation sans croissance en dehors du pétrole(…) et si le pétrole chutait en dessous de 15 dollars ? », avant d’enchaîner qu’ »il y a neuf millions de fonctionnaires, seul les deux millions de la Fonction publique bénéficierons de ladite augmentation, et les autres ? », s’est-il encore interrogé. En outre, il a préféré attendre pour voir plus clair, avant de prendre une position relative à la stratégie industrielle. Par ailleurs, réuni en sa 8e session ordinaire au lendemain de la célébration du 10e anniversaire de sa création, le Conseil national du RND a adopté ses résolutions finales. Analysant la situation du pays, le RND condamne les crimes que continuent de perpétrer les groupes terroristes irréductibles, qui s’affichent désormais ouvertement comme des mercenaires engagés au service de l’étranger, réitère son soutien indéfectible à la politique de réconciliation nationale, et réaffirme au passage sa solidarité envers les familles victimes du terrorisme. Il appelle également à la mise en place, par les pouvoirs publics, de mesures destinées à faciliter la réinsertion socio-économique des patriotes. Au plan socio-économique, les membres du conseil national, enregistrent avec satisfaction les progrès accomplis dans la mise en œuvre du programme quinquennal de soutien à la croissance économique mise en place par l’Etat, relevant, au passage, les progrès réalisés en cours dans le domaine de la reforme de la justice et de l’administration publique. Aussi, le RND exprime son soutien pour les efforts déployés par l’Etat à travers les révisions des lois et le renforcement des moyens des différentes forces de police judiciaire, pour lutter contre tous les fléaux sociaux, que ce soit la corruption, le banditisme, la drogue ou la contrebande.

Yassine Mohellebi

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