Après un retard de trois ans, la réalisation d’une polyclinique à Saharidj vient enfin d’être confiée à une entreprise qui prendra en charge l’ensemble du projet en tout corps d’état (TCE), exception faite du lot chauffage central qui serait confié à une entreprise spécialisée.
Mais malheureusement, dès le coup d’envoi des travaux, dimanche dernier, des contraintes, pour le moins inattendues, ont surgi et risquent de mettre un frein brutal à ce projet tant attendu et réclamé à corps et à cris par la population qui souffre depuis de longues années à cause du manque d’une infrastructure de santé appropriée. En effet, l’assiette retenue pour la réalisation de la polyclinique est, en fait, celle de l’ancien centre de santé qui a été rasé en 2012 à cause d’une forte dégradation du bâtit qui menaçait ruine. Seulement, la réalisation de la polyclinique nécessite un espace plus large pour recevoir plusieurs ouvrages d’accompagnement que l’opérateur décortiqua comme suit : 300m² pour la polyclinique elle-même, sachant qu’elle est dotée d’un laboratoire, une radiologie, en plus des nombreux services classiques ; à cela s’ajoute pas moins de 160m² qui devraient recevoir les logements de fonction au nombre de 04 ; et enfin 80m² pour les locaux dits de commodités tel que la bâche à eau, le poste maçonné du transformateur d’électricité un garage pour les ambulances et enfin une niche qui doit abriter le groupe électrogène. Cela en parallèle aux VRD et l’indispensable parking, d’où l’obligation d’une extension de l’assiette du projet vers des terrains mitoyens décidée par la commission de wilaya du choix de terrain. Mais après avoir pris connaissance de la situation juridique de ce terrain vague, des citoyens se sont empressés de le clôturer après le passage de cette commission. L’entrepreneur fera part d’une opposition émise par un citoyen qui prétend avoir des droits et être propriétaire de ce terrain vague abandonné depuis l’indépendance. Un terrain que l’APC a aménagé dans les années 1960 en stade pour le délocaliser dans les années 1980 vers la sortie Est du chef-lieu communal. A l’heure actuelle, l’entreprise se contente de continuer l’opération des terrassements et l’évacuation des déblais sur l’ancienne assiette du centre de santé en attendant le règlement de cette contrainte et la délimitation du terrain. Un cas sur lequel doivent se pencher en urgence les pouvoirs publics pour éviter un nouveau retard sur ce projet des plus névralgiques. Un fait qui doit en toute logique faire réagir le mouvement associatif de cette commune sinistrée qui accuse un énorme retard sur le volet développement tous secteurs confondus, dont l’ensemble des gestionnaires sont, soit suspendus par le wali en attendant le verdict définitif dans le dossier de gestion traité par la justice et dans lequel ils sont impliqués d’une façon ou d’une autre, soit démissionnés de leurs postes de responsables au point où la mairie de Saharidj est mise en veilleuse pour ne pas dire plongée dans une hibernation pénalisante au moment où l’Etat débloque des enveloppes colossales dans divers programmes de développement. Cette commune n’y tire aucun profit. Bien au contraire, une dégradation tous azimuts s’en prend à ce qui est déjà réalisé faute de suivi et d’entretien.
Oulaid Soualah