La faune locale en danger d'extinction

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Après les incendies en série qui ont ravagé, ces cinq dernières années, les vastes et légendaires forêts de la région de Saharidj, la faune, ou du moins ce qui en reste, est la cible de braconniers.

Ces derniers ont pris le relais pour commettre des ravages parmi les perdrix, les lièvres et le lapin de Garenne qui demeure le principal gibier de la région. Ayant timidement démarré il y a environs 4 ans, par des battues pour réduire les hordes de sangliers, le nombre de braconniers augmente depuis, d’année en année, pour prendre à l’heure actuelle l’ampleur d’un véritable fléau qui menace d’extinction ce gibier, dans cette région du nord de la wilaya de Bouira. En effet, les braconniers sévissent en toutes saisons et en toute impunité sur les flancs sud de la chaine du Djurdjura, soit entre le col de Tirourda dans la commune d’Aghbalou et celui de Tizi N’kouilal dans celle de Saharidj. En plus des chasseurs locaux, les forets d’Aghbalou et d’Iwakuren reçoivent des braconniers qui viennent des régions de Tazmalt, d’Ivelvaren, Ath Illiten et Imezdhurar, pour se répartir sur le versant nord du col de Tizi N’koulal. La plupart de ces chasseurs utilisent des fusils semi-automatiques à cinq coups, qui ne laissent aucune chance aux pauvres bêtes qui sont traquées à longueurs de journées et pistées par des chiens de chasse dressés. Les deux organismes directement concernés qui sont le parc national du Djurdjura (PND) et le service des forêts, doivent réagir rapidement pour y mettre un terme, d’autant plus que la chasse est interdite depuis les débuts des années 1990 dans ce massif, qui regorge d’une quarantaine d’espèces animales protégées par la réglementation, car menacées d’extinction.

Oulaid Soualah

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