Le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi, a fait état, avant-hier, jeudi, à Alger, d’un nouveau décret qui sera promulgué prochainement afin d’organiser la profession de mandataire dans les produits de la mer.
Intervenant en marge d’une séance de questions orales à l’Assemblée populaire nationale (APN), le ministre a affirmé que ce décret va organiser la profession de mandataire et qu’il a déjà eu l’accord du gouvernement et il est en phase de signature afin d’aboutir à sa publication. « Ce décret va pouvoir mettre le mandataire en adéquation avec l’amont du secteur comme il va fixer la nature de son rôle », a-t-il dit. Concernant la hausse du prix du poisson, le ministre a précisé qu’ « un rapport sur la pêche établi en 2012, concernant la Méditerranée, souligne que l’Algérie est aux premiers rangs dans la pêche de certaines espèces comme la sardine. » Le même responsable a indiqué que les critères déterminant la consommation paraissent éloignés de l’encadrement des données comme le développement de la ressource et les techniques de pêche et se rapprochent des indices liés à la demande et au changement des habitudes de consommation et du réseau de commercialisation qui influent sur le marché. Selon le ministre, quatre raisons expliquent le niveau de consommation et des prix en se référant aux experts. « Les habitudes de consommation orientées vers les protéines animales (viandes rouges et blanches) et le rythme de hausse de la demande par rapport au stock exploitable sont parmi les données qui déterminent l’offre et la demande », a-t-il souligné. Il s’agit, aussi, selon M. Ferroukhi, des coûts d’exploitation et le réseau de commercialisation non adapté au marché. « Dans les années 60, on exploitait 20.000 tonnes de produits de pêche pour passer à 140.000 tonnes à l’heure actuelle », a-t-il noté. Le ministre a aussi livré des données sur les pays méditerranéens où les deux tiers de la consommation viennent de l’importation alors que « l’Algérie préfère développer l’aquaculture plutôt que l’importation, car c’est une opportunité pour créer de l’emploi et encourager la production nationale », a-t-il dit. Par ailleurs, le ministre a indiqué que son département est en train d’étudier une nouvelle feuille de route avec d’autres acteurs pour préserver les acquis actuels et avoir de nouveaux équilibres en 2019 pour avoir un système de production garantissant l’emploi et prenant en compte les professionnels et préserver la ressource. Dans ce sillage, le premier responsable du secteur de la pêche a fait savoir que 33 poissonneries seront réalisées lors du prochain quinquennat dans les ports de pêche.
S. S