Des mesures contre la maladie de Newcastle

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La filière avicole, qui tend à prendre une courbe ascendante en terme de production et, de facto, de nombre  d’aviculteurs, est assujettie à l’apparition de maladies touchant la volaille. 

Et suite à la suspicion de la maladie de Newcastle au niveau des élevages dans trois wilayas, la subdivision agricole de la daïra de Sidi Aïch a, par un communiqué pris l’initiative d’informer les aviculteurs de la région et de les inviter à prendre les mesures adéquates afin de prémunir leur élevage contre d’éventuelles apparitions de ladite maladie. Des investigations sont menées par des laboratoires spécialisés afin de tirer au clair les tenants et les aboutissants du virus touchant spécialement l’élevage avicole. Mais en attendant les résultats, les professionnels de la filière sont tenus de respecter les préconisations des services concernées. La production de volaille rurale n’est plus celle connue auparavant, où les ménages se contentaient d’un élevage à usage personnel qui leur fournissait de quoi subvenir à leurs besoins en œufs et en viande blanche. Au-delà de l’apport nutritif, les poules agissent comme agent nettoyant contre les animaux nuisibles, fournissant du fumier et servant aussi de repas de famille lors des fêtes et des célébrations, comme Yennayer. Ces dernières années, l’aviculture connaît une autre dimension, passant du stade artisanal à un stade beaucoup plus industriel. Il reste, néanmoins, que le souci majeur des éleveurs reste la maladie de Newcastle (MN) réputée contagieuse et meurtrière pour les élevages avicoles atteints. Chez les espèces aviaires domestiques, le paramyxovirus est à l’origine d’atteintes digestives et respiratoires. Des signes cliniques observables peuvent renseigner sur la probabilité que les poules soient touchées par ledit virus, et qui se décline sous trois formes. Une forme suraiguë caractérisée par l’inappétence et la léthargie. Dans d’autres cas, le plumage est ébouriffé (semble traîner par terre), entre autres signes d’une atteinte du virus MN. Dans un délai n’excédant pas généralement les 48 heures, la mort est assurée pour les poulets atteints par des souches virulentes du virus de la MN. Une forme aiguë se distinguant par des éternuements, des difficultés respiratoires, des sécrétions nasales, des diarrhées, des troubles nerveux (pertes d’équilibre, paralysies, tremblements)… Et en troisième lieu, une forme chronique évoluant plus lentement que la précédente et de façon moins marquée, avec le plus souvent des symptômes respiratoires.   Des mesures préventives peuvent assurer une immunisation contre l’apparition de cette maladie hautement dangereuse. La vaccination reste, de loin, le seul moyen efficace de contrôler la MN. La mise en place d’une barrière d’hygiène dans le local technique du poulailler est un standard auquel les aviculteurs doivent se soumettre, afin de garantir une meilleure sécurité pour leur élevage, et ce, en réduisant le risque que des agents pathogènes ne soient introduits par des personnes, des appareils ou des matériaux. L’installation d’un bain de pied ou pédiluve, à l’entrée du bâtiment (poulailler), en mettant soit du crésyl dilué dans les proportions de 1 litre le crésyl pour 20 litres d’eau, soit de l’eau de javel à raison de 2 à 3 cuillères à soupe pour 10 litres d’eau. Il est recommandé aussi, de remplacer la solution de désinfection du bac lorsqu’elle est sale, au moins une fois par semaine. Le lavage périodique des habits et bottes est une mesure nécessaire parmi celles citées.  Outre les mesures de prévention édictées par la subdivision de l’agriculture, des cycles de formations doivent être entrepris au profit des aviculteurs afin de leur donner des éléments clés pour un élevage plus sain et plus productif, d’autant plus que la majeure partie desdits éleveurs n’ont pas fait d’études supérieures leur permettant de mieux cerner la filière avicole, se contentant d’un élevage souvent sommaire. 

Bachir Djaider

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