Ottmar Hitzfeld l’avait annoncé : ce serait à la France de faire le jeu. Les Bleus s’attendaient donc à se heurter à un coffre-fort suisse. Finalement, ils ont facilement trouvé la combinaison et transféré trois nouveaux points sur leur compte.
Les spectateurs de Salvador en ont pour leur argent dès les premières minutes. Mathieu Valbuena fait un dépôt sur corner sur la tête d’Olivier Giroud, qui porte le trésor français en Coupe du Monde à 100 buts (0:1, 17’), une minute avant que Blaise Matuidi n’y ajoute les intérêts (0:2, 18’). Karim Benzema manque d’augmenter son capital sur penalty, arrêté par Diego Benaglio, (32’), mais fait caisse commune avec Raphaël Varane, Giroud et Valbuena sur un contre conclu par le Marseillais (0:3, 40’). Hugo Lloris protège le magot face à Admir Mehmedi et Xherdan Shaqiri, et les Tricolores repartent chercher fortune après la pause. Benzema rend la monnaie de sa pièce à Benaglio (0:4, 67’), et Moussa Sissoko fait fructifier le pactole (0:5, 73’). Blerim Dzemaili sur coup franc (1:5, 81’), puis Granit Xhaka d’une belle volée font un retrait sur la différence de buts (2:5, 87’), mais les Bleus décrochent le jackpot. Après avoir vu défiler autant d’actions, la Suisse a l’obligation de réagir contre le Honduras, tandis que la France tirera les dividendes de deux matches parfaits en s’économisant contre l’Equateur.
L’Equateur reste en vie
Honduras et Equateur sont déjà dos au mur. Une sortie de route prématurée serait mal vécue par la Tri, alors que la H s’attendait presque à cette situation, puisqu’elle court après sa première victoire dans l’histoire de l’épreuve. Elle attend même son premier but depuis 32 ans lorsque Carlo Costly gagne son duel de costauds avec Juan Paredes pour enchaîner une frappe précise à ras de terre (1:0, 31′). Les filets tremblent pour les Catrachos pour la première fois depuis 1982 contre l’Irlande du Nord. Ce jour-là sur la feuille de match, on trouvait un certain Allan Costly, père de… Le paternel de d’Enner Valencia, lui, devait être devant sa télé ce jour-là. Mais ce 20 juin 2014, il est aussi fier de son rejeton. C’est lui qui tend la jambe pour couper une frappe de Paredes et égaliser (1:1, 34′). Aux costumes d’artistes, les 22 acteurs ont préféré ceux de déménageurs. Les contacts musclés se succèdent, et c’est sur un coup franc que Valencia impose son physique au second poteau et offre de la tête un précieux succès à son équipe (1:2, 64′). L’Equateur reste en vie avant un autre bras de fer face à la France, tandis que le Honduras devra battre la Suisse pour espérer passer en force.