L’Organisation nationale des Moudjahidine (ONM) s’est démarquée du parti FLN actuel à travers une déclaration de son SG par intérim, Mohand Ouamar Benelhadj.
«Pour notre organisation, le Front de libération national (FLN) est un capital appartenant à tout le peuple algérien. Nous appelons à faire la différence entre le FLN historique et le parti du FLN actuel», explique-t-il dans une vidéo postée sur le site de l’Organisation.
«La réponse est venue de certains membres de ce parti. Un certain Benzaïm, que je ne connais même pas alors que j’ai milité au sein de ce parti pendant longtemps, veut complexer l’ONM, en disant que celui dont la maison est de verre doit se garder de jeter des pierres aux autres. Ce genre de propos peut nous mener jusqu’à la justice. Nous avons le droit de réclamer à cette personne des clarifications et préciser cette tâche noire qui serait collée à l’Organisation», s’est-il indigné.
Pour Mohand Ouamar Benelhadj, le sigle du FLN doit retrouver la place qui lui sied. «L’ONM ne veut pas le récupérer puisqu’il appartient à tous les Algériens. Notre organisation est appelée à disparaître un jour ou l’autre avec le décès du dernier moudjahid encore en vie. Mais le sigle du FLN doit rester pour les prochaines générations et doit être enlevé à ceux qui l’utilisent d’une manière illégitime», souligne-t-il. Le moudjahid et SG de l’ONM, au nom de tous les moudjahidine, «membres ou pas de l’Organisation», a demandé la protection du sigle du FLN qui, selon lui, «doit redevenir la propriété du peuple algérien». Il parle carrément d’«usurpation».
Et d’accuser : «Il viendra le jour où l’on doit préciser qui a la légitimité, nous ou ceux qui utilisent le sigle du FLN, en faisant des choses qui sont loin de la voie de la Révolution 1954/1962 et des principes du peuple algérien. Il y a usurpation.» L’ONM a déjà dans une précédente déclaration accusé le parti du FLN d’être devenu le symbole de «toutes les manifestations de corruption». Elle a appelé à la «libération» du sigle du FLN, qui doit rester, précise-t-on, «une référence historique protégée de toute forme d’exploitation».
K. H.