L’incinération des broussailles interdite

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Dans le souci de lutter contre d’éventuels feux de brousse, les responsables de la municipalité de Chemini interdisent toute opération portant sur l’incinération des broussailles, des herbes sèches ou tout autre produit inflammable, et ce, en application de l’arrêté n°186/2014 du 5 mai 2014. Dans un communiqué placardé à plusieurs endroits, le maire de la localité de Chemini informe la population locale qu’il est strictement prohibé de recourir au brûlage des broussailles à compter du 01/06/2014 jusqu’au 31/10/2014. À chaque approche de la saison estivale, les risques d’incendies se dessinent et menacent sérieusement les habitations et les champs des campagnards. L’absence de désherbage et d’essartage en période précédant la saison estivale, risque d’enclencher une série d’incendies associés généralement à la frivolité et l’inconscience de certains fumeurs qui jètent des mégots par terre, qui, malheureusement, sont souvent synonyme de départs de feu. Ajouter à cela les différents débris de verre brisés qui, sous l’effet de la hausse des températures peuvent être un élément déclencheur d’étincelles ravageuses. Un berger que nous avons rencontré dans un pâturage, nous dira : « Jadis, nos aïeux ne laissaient nullement l’arrivée de l’été sans débroussailler ou désherber leurs champs, et même les accotements des sentiers avaient droit à cette opération. » Une végétation dense, des oliveraies et un massif forestier dru, tels sont les caractéristiques du paysage marquant le territoire des Ait Ouaghlis. Mais faute d’implantation d’une unité de Protection civile dans la commune, complique davantage la tâche de celle présente à Sidi Aïch qui est appelée à couvrir plus de huit communes. Cet état de fait pénalise toute la région qui ne cesse de  réclamer l’installation d’une unité afin de recouvrir l’étendue du territoire.  Les dernières années ont été marquées par la multiplication d’incendies dévastateurs et chaque été les villageois restent sur le qui-vive de crainte que leurs foyers ou champs soient ravagés par les flammes. Nonobstant, ce péril qui plane sur l’ensemble des bourgs, les alentours des hameaux sont rarement désherbés et les accotements des routes semblent étouffés par les différentes herbes qui y végètent. « Il est du ressort des services de la municipalité de mener une opération de nettoyage et de désherbage des bas-côtés », dixit un membre d’un comité de village.

Bachir Djaïder

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