Pendant longtemps, la RN26 représentait un cauchemar pour les automobilistes tant bouchons y étaient maître de céans.
Rien que pour le trajet Tazmalt-Béjaïa, la circulation est tellement congestionnée que ça devient un parcours du combattant pour les milliers d’automobilistes parcourant cette route nationale. Une voie traversant moult agglomérations de la vallée de la Soummam qui ont longtemps souffert des affres de la circulation devenue tellement dense qu’elle donne des sueurs froides à tout usager de cette route, connue comme étant un itinéraire parsemé de points noirs. Les travaux de dédoublement de la RN26 entamés, ces dernières semaines, au niveau de la zone d’activité de Taharacht à Akbou, plus exactement au lieudit pont de Tifrit, s’étalant sur une distance de 2.5 km jusqu’à la lisière de la sortie de la même ville (au lieudit patte d’oie), ont insufflé une fluidité qu’on n’a pas vu depuis belle lurette. L’aménagement en double voie de cette route, dont le coup d’envoi des travaux a été donné par le wali de Béjaïa, Hamou Ahmed Touhami, le 1er avril dernier, est de désengorger la circulation. Le montant du projet de dédoublement est estimé à 500 millions de dinars, scindé en deux tranches que se doit de partager la Direction des travaux publics (DTP) et la commune d’Akbou, respectivement 300 et 200 millions de dinars. L’achèvement de la première voie en allant vers la partie ouest de la ville d’Akbou a largement décongestionné la circulation en attendant que les travaux d’extension de la deuxième voie, à sens inverse, soient terminés. «C’est une bouffée d’oxygène de voir la circulation enfin délibérée un tant soit peu. On a longtemps souffert des désagréments causés par une circulation marchant comme une écrevisse», a avoué un chauffeur de bus. A souligner que le trafic routier sur cette voie de circulation est estimé à plus de 30 000 véhicules par jour. Le boom économique que connaît le port de Béjaïa, dupliqué par une ascendance des activités des différentes entreprises installées à la ZAC de Taharacht, a amplement attiré un trafic routier augmentant crescendo à forte densité de camions et semi-remorques. L’étroitesse et l’exiguïté de l’ensemble du réseau routier dans la wilaya de Béjaïa constituent le talon d’Achille d’une région censée être un pôle industriel et touristique en même temps. Les atouts que regorge la wilaya de Béjaïa sont légion, pourvu que cette manne soit utilisée à bon escient en pensant tout d’abord à fluidifier le réseau routier qui constitue une condition sine qua non pour un développement tous azimuts. Néanmoins, l’axe routier concerné par les travaux commence à sortir du goulot d’étranglement au grand dam des villes limitrophes qui enregistrent des bouchons à plusieurs endroits et qui peuvent atteindre des kilomètres. Autant dire que le problème n’a fait que se déplacer ! Car mêmes scènes sont constatées à Ouzellaguen et Takrietz, où des files de voitures se suivent sur des kilomètres. «On a cru en finir avec les embouteillages, mais il s’avère que la circulation étend ses tarentules tout le long de la voie», dira un automobiliste.
Bachir Djaider

