Une cinquantaine de boulangers, sur les 120 que compte la wilaya de Béjaïa, se sont, réunis, dans l’après-midi de dimanche dernier, à l’hôtel Thiziri de Béjaïa, à l’occasion du renouvellement des membres du bureau de leur corporation, pour débattre de leurs problèmes et porter leurs revendications à la connaissance de qui de droit.
Le premier problème soulevé est celui du prix de la baguette de pain. Officiellement, il est toujours fixé à 7,50 DA l’unité. Mais des boulangers, à l’échelle nationale, ne cèdent pas la baguette à moins de 10 DA. Les autorités concernées par le contrôle des prix ont fermé les yeux et laissé faire. Aucun boulanger n’a été sanctionné. Les consommateurs, quant à eux, payent sans trop rechigner. Tout semble donc baigner dans l’huile pour les boulangers jusqu’au jour où ils ont présenté des soumissions de fourniture de pain pour des collectivités étatiques, telles que les œuvres universitaires, les casernes, les lycées et autres établissements publics. Là de toute évidence les ordonnateurs de deniers publics et les gestionnaires ont refusé de payer une baguette de pain à 10 DA alors que son prix officiel est toujours de 7,50 DA. Le souhait des boulangers, pour sortir de ce pétrin, est que l’Etat officialise le prix de la baguette de 10 DA, d’autant plus, argue le président de la corporation, Mebarki Rafik, qu’ils ont, lors de l’augmentation du prix du pain, augmenté les salaires de leurs employés. Le deuxième problème soulevé est la pénurie de la main d’œuvre. Ce manque se justifie, selon notre interlocuteur, par la difficulté du travail dans les boulangeries et les salaires maigres que perçoivent les travailleurs. Dans leurs interventions, beaucoup de boulangers ont fait allusion à la concurrence déloyale que leur font ceux qui fabriquent les galettes levées à la maison et qu’ils proposent à la vente aux superettes.
B. Mouhoub