Un pont salutaire

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Idemdoumène, surplombant l’oued Djemaâ et la RN 5, qu’on a doté récemment d’un pont lui permettant d’accéder à l’autre rive, a connu de graves incidents presque durant toutes les crues des hivers passés.

Idemdoumène, située à peine à 500 m de Kallous et qui n’est séparée de celui-ci, que par oued Djemaâ, a été trop longtemps privée par ces eaux en furie des saisons d’hiver, de prospérer, ou à la limite, d’améliorer ses conditions de vie, en allant chercher ces moyens à Aomar ou au chef-lieu de wilaya.

Mais, dans les cas de “force majeure” comme on dit, tel aller chercher de l’aide ou un moyen de transport pour déplacer un malade en urgence, les villageois ne pouvaient pas se retenir, ils traversaient l’oued malgré la menace les guettant tout au long de la traversée. Un danger encouru que celui de traverser Oued Djemaâ avec tout ce qu’il génère comme frissons sur le corps et la panique à chaque fois, que les pieds tardent à trouver un appui sous l’eau, une aventure se souvient un villageois “qui m’est arrivée plusieurs fois, Dieu seul a veillé sur moi”.

Voulant dire qu’il a eu la chance de sortir indemne malgré le risque encouru, mais aussi de ne pas avoir contracté de maladies chroniques, un heureux destin, reconnaît-il “qui m’a épargné et que je ne sois pas atteint, mais il y en a qui souffrent du fait qu’ils étaient restés mouillés assez longtemps”.

A ces maladies qui ne guérissent pas mais qui se calment sous l’administration de médicaments, celui-ci nous cite des exemples de personnes ayant été atteintes de traumatismes, après voir été secoués mentalement par une chute ou une perte d’équilibre, en plein milieu de l’oued. Des situations héritées du passé qui, hélas, ne sont pas prises en charge sérieusement par les services médicaux concernés et qui sollicitent des traitements, note le villageois “ces derniers sont tantôt assurés par la formule du tiers payant et tantôt retardés en raison du non-renouvellement à temps du livret”.

A. Chérif

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