Les anti-Saïdani à l’affût

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C’est aujourd’hui que s’ouvre la 9e session ordinaire du Comité central du FLN, sur fond d’un semblant de crise.

Il serait, toutefois, utile de préciser, compte tenu des statuts de l’ex-parti unique, que cette agitation ne peut en aucun cas influer sur la composante actuelle du Bureau politique ou de son secrétaire général, en l’occurrence Saïdani, comme le souhaitent les frondeurs les plus virulents, dont Belayat et Belkhadem. Le premier, qui continue à se proclamer coordinateur du parti, a, dés le début de la contestation interne, s’il ne l’a provoquée, fait de la destitution de l’actuel SG son cheval de bataille. Quant au second, profitant de ce remue-ménage, il veut reprendre en main le parti, en proposant, à cet égard, au-delà des quatre points inscrits à l’ordre du jour prévoyant « le bilan des activités menées durant le premier semestre de l’année 2014, le bilan financier, la présentation des propositions du parti dans le cadre de la révision constitutionnelle et l’installation de la Commission nationale de préparation du 10e congrès ordinaire du FLN », d’adjoindre un cinquième point  relatif à « l’élection à bulletin secret d’un nouveau secrétaire général du FLN ». La proposition des opposants à Amar Saïdani ne risque pas de passer, ni sur le fond ni sur le forme, étant donné que les rédacteurs de la suggestion ont déjà fait l’objet de sanctions disciplinaires et, par conséquent, leur statut de membres du Comité central a été gelé et d’autre part, un secrétaire général évincé ne peut en aucun cas revenir aux commandes. Ils doivent, l’un et l’autre, attendre le 10e congrès pour faire prévaloir leurs intentions. Donc, nous assistons à un branle-bas de combat à blanc, qui ne peut mener qu’au parasitage de cette session, sans pour autant atteindre leur quête de déloger Saïdani. Si Belkhadem essaie de tirer profit de sa qualité de ministre d’Etat, Conseiller personnel du président de la République, pour atteindre son objectif de reprendre en main le secrétariat général du FLN, les textes de son parti sont on ne peut plus clairs, selon les pro Saïdani, pour l’empêcher d’aller vers un aggiornamento politique à la tête du FLN. D’autant plus que Bouteflika, président d’honneur du parti, à son corps défendant, ne peut raisonnablement interférer dans une querelle de leadership qui concerne la direction de ladite formation stricto sensu.

Sadek A.H.

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