Passer un autre cap, pourquoi pas !?

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Disons-le tout de go : ce n’était pas tout le monde qui avait misé sur elle. L’équipe nationale du football « composée des joueurs en manque de compétition » et qui a hérité d’un groupe plutôt costaud, avec la Belgique, la Corée du Sud et la Russie, a déjoué tous les pronostics, au grand bonheur de ses milliers de  supporters qui, eux, il faut le dire, ont cru en leurs « Verts ». D’ailleurs, ils sont des centaines à avoir fait le voyage au lointain Brésil pour soutenir Feghouli and co. A vrai dire, ce sont surtout « les spécialistes » qui ont parié le pire pour le onze de Hallilo. Un entraîneur qui a été d’ailleurs, descendu en flammes, après la première défaite face aux Diables Rouges (1-2), par ces mêmes « spécialistes ». Qu’à cela ne tienne, M’bolhi et ses camarades ont prouvé qu’en football tout est possible. Il suffit, parfois, d’y mettre du coeur. Et le cœur y était, dans les trois sorties mondiales de cette équipe nationale qui s’est dépensée admirablement bien. C’est peut-être ce détail qui a fait la différence. Un détail de taille que d’autres équipes n’ont pas. En tous cas, face à la Russie, avant-hier, c’est surtout ce sacrifice individuel et collectif qui a fait accéder cette équipe nationale au deuxième tour, pour la première fois de l’histoire. Ça ne veut pas dire outre mesure que les autres onze qui avaient représenté l’Algérie aux mondiaux de 1982,1986 et 2010, en manquaient. Loin de là. Doit-on rappeler qu’en 1982, les Belloumi, Madjer, Assad, … avaient battu l’Allemagne, puis le Chili, restant d’ailleurs, pour l’histoire, la seule équipe qui a gagné deux matchs dans un mondial sans se qualifier au second tour. C’est dire que le cœur, les algériens ont en toujours mis. Disons que cette fois, il y a un concours de circonstances qui a contribué à ce succès. Cela étant dit, il ne faudrait peut-être pas s’arrêter en si bon chemin et attendre 32 ans pour voir les Verts franchir un autre cap. Il faut bien se dire que cette équipe a du cœur et du talent. Elle a prouvé qu’elle pouvait rivaliser avec n’importe quelle autre équipe. L’Allemagne ou autre, il faut croire en ses chances et jouer sans complexe. L’essentiel est qu’on ne se mette pas dans la tête que c’est « bon », qu’on a réussi l’exploit. La mission est, certes accomplie, mais n’est-il pas temps de voir grand et placer la barre haut ? Ils peuvent le faire. L’Allemagne reste l’Allemagne, un gros bras du foot mondial, mais toujours est-il, ce n’est qu’une équipe de football, sans plus. Et une équipe de foot n’est pas imbattable. Le Ghana l’a fait trembler, il y a à peine quelques jours. 32 ans après, on leur doit une revanche, après leur mascarade qui a fait éliminer l’Algérie suite à leur combine avec leurs amis Autrichiens. Pourquoi donc ne pas tenter de franchir une autre marche dans ce mondial ? Sinon, à l’avenir, l’Algérie doit désormais viser haut. La pâte existe déjà. L’EN renferme d’assez bons éléments qu’il faudrait maintenir, d’autant plus qu’ils sont jeunes et ont encore une assez large marge de progression. Et puis, on doit revoir les ambitions à la hausse. 

  M.O.B. 

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