Les villageois ferment la mairie d’Aït-Chaffa

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Les citoyens du village Ijermanene, dans la commune d’Aït-Chaffa, à l’extrême nord-est de la wilaya de Tizi Ouzou, ont procédé, durant la journée d’hier, à la fermeture du siège de la mairie pour protester contre le gèle des attributions de documents relatifs à la possession de terrains sur le groupe d’îlots n°4 et 5 sur la RN 24.

Cette action avait été précédée, avant hier, par un sit-in de ces mêmes villageois, devant le siège municipal dans l’espoir de faire pression sur le maire, afin qu’il accède à leurs doléances et actionne la main levée sur ces groupes d’îlots. Peine perdue, puisque le premier responsable de la commune, Amara Ahmed, qui avait, dit-il, reçu à maintes reprises les responsables du comité de village, leur a signifié que les terrains en question relèvent du domaine collectif.

Hier encore, la délégation des villageois contestataires a été reçue par M. Amara en vue de trouver un terrain d’entente. Le maire semble campé sur ses positions, arguant les résultats de l’opération sénatus-consulte. Celle-ci avait établi, précise le maire, que l’ensemble des terrains que réclamaient les villageois d’Ijermanene sont du domaine communal.

«Il est vrai que certains villageois ont pu acquérir des documents de possession de terrains relevant du domaine communal, mais ces acquisitions sont illégales et la faute incombe aux précédentes assemblées élues ayant délivré les documents sans se référer aux résultats de sénatus-consulte», dira M. Amara comme pour soulever les irrégularités ayant entaché les précédentes attributions par ses prédécesseurs. Pour les villageois contestataires, ces terrains leur reviennent de droit car ils les ont hérités de leurs parents et grands-parents. Chose que conteste le premier responsable communal qui s’en prend, par ailleurs, aux administrations de daïra et de wilaya qui l’ont abandonné à son sort. «Je ne comprends pas l’attitude du chef de daïra d’Azeffoun qui est resté injoignable depuis avant-hier, pourtant ce responsable est au courant du problème qui ne date pas de ma mandature à la tête de ma commune. On m’a laissé seul face à une situation inextricable dont les ramifications remontent aux anciennes assemblées», s’est révolté Ahmed Amara.

A 14h 30 hier, aucune autorité administrative relevant de la daïra d’Azeffoun, dont la commune d’Aït-Chaffa est distante de 25 km, ne s’est manifestée pour tenter de trouver une issue au problème. Pis, signale le maire, son premier vice-président qui est allé voir le chef de daïra dans la matinée n’a pu accéder à son bureau. Celui avait demandé à son secrétaire général de recevoir l’émissaire du maire et d’enregistrer sa doléance.

M. Amara conclura que seul le wali est à même d’apporter une solution dès lors qu’il a été saisi du dossier.

M.A.T

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