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Merveilleux, splendide, grandiose… Les adjectifs pour qualifier l’exploit historique des Verts ne manquent pas! La date du 26 juin 2014 remplace, de manière définitive, celle du 16 juin 1982 et la victoire des Fennecs face à la mannschaft de Franz Beckenbauer.

Dans un match palpitant, stressant et surtout déconseillé aux cardiaques, la bande à Vahid et grâce à son renard des surfaces, Islam Slimani, qui a marqué un but qui restera sans doute le plus important de toute sa carrière, a libéré tout un peuple. À Bouira, à Tizi-Ouzou, à Béjaïa et à travers les 48 wilayas du pays, l’Algérie toute entière a chaviré dès le coup du sifflet final, synonyme de qualification historique aux huitièmes de finale de la coupe du monde. Tout un peuple l’a espérée, en a rêvée. Les Feghouli, Brahimi et Belkalem l’ont fait! Ce n’est pas un miracle, ni le fait d’un quelconque hasard, c’est plutôt le fruit d’un travail assidu entamé il y a trois ans de cela, par le coach Vahid. Cet entraîneur atypique que certains qualifient de  » caporal », notamment à cause de sa rigueur et sa discipline, a réussi là où d’autres ont échoué. Cette qualification est un peu la sienne. Car, quoi qu’en disent, Vahid Halilhodzic a su et a pu, au fil du temps, construire une équipe, une vraie. Un collectif solide, solidaire et combatif. Son secret? La discipline. Fini le temps de la débandade où les joueurs faisaient la loi. Exit l’époque où l’avis de l’entraîneur comptait pour des prunes et où certains  » cadres » décidaient de qui allaient jouer ou non. Certains peut-être se souviennent de la mascarade de la coupe du monde de 2010, lors du dernier match contre les USA, où un ex-international s’est offert le  » le privilège » d’entrer en jeu, contre l’avis de l’ex-sélectionneur. Sous l’ère de Vahid, le laxisme et le bricolage ont laissé place à la rigueur et au professionnalisme. Car en fin de compte, c’est la grade tare de notre football, des talents mal encadrés et des responsables démissionnaires qui font parfois dans le social. Pour arriver à la réalisation historique et héroïque, le chemin a été long et semé d’embûches, surtout dans un pays où il existe 40 millions de sélectionneurs potentiels. Mais au bout du compte, Halilhodzic a réussi son pari, même au delà! Cependant, rien de tout cela n’aurait été possible sans les joueurs de talents et professionnels de surcroît. Brahimi, Djabou, Feghouli, Mandi, Taïder &Co ont fait explosé leur talent au pays de la Samba où le football n’est pas seulement un jeu, mais une véritable religion. D’ailleurs, les grands noms du football mondial, à l’instar de Michael Owen, Ronaldo et Maradona, excusez du peu, se sont dits  » ébahis et impressionnés » par le jeu de l’Equipe nationale. Au final, c’est toute l’Algérie qu dit »Obrigardo » (Merci en portugais) à nos Fennecs.                                          

Ramdane B.

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