«Des directeurs d’écoles se mobilisent contre le progrès»

Partager

D’habitude, les directeurs des écoles primaires se plaignent surtout du manque de matériel pédagogique pour mener à bien leur mission éducative. Mais voilà que dans la commune de Tinebdar, relevant de la daïra de Sidi Aïch, ce sont les directeurs des écoles primaires, selon un communiqué du maire de la commune, qui se plaignent de l’ouverture de médiathèques dans leurs établissements. Plus que cela, ils sont allés jusqu’à décider, à l’unanimité de la fermeture de ces médiathèque dans les écoles. Leurs collègues de la région de Sidi Aïch, au lieu de faire entendre la raison à leurs camarades pour les faire revenir à de meilleurs sentiments, ont décidé écrit le P/APC de Tinebdar, de les soutenir en « se mobilisant contre le progrès ». Le maire de Tinebdar ne sait plus à quel saint se vouer pour faire entendre raison aux directeurs des écoles primaires de sa commune. Il est pourtant, à travers la wilaya de Béjaïa, l’un des maires qui ont fourni les plus grands efforts aux écoles. Jugez-en : les écoles primaires de Tinebdar sont les seules, d’après le communiqué du P/APC, à être dotées de chauffage central, de 8 micros ordinateurs et d’un grand photocopieur pour chaque école. En outre, l’APC, en plus des investissements importants réalisés au niveau des structures scolaires, a affecté plus de 30 ouvriers pour chaque établissement. La pomme de discorde entre le maire et les directeurs des écoles est la création de médiathèques dans les écoles. En effet, depuis 2012, celles-ci encadrées par des universitaires spécialisées, équipées d’Internet à haut débit (2Mg) et 8 ordinateurs chacune, fonctionnent 7 jours sur 7 et à longueur de l’année. Ainsi, l’outil informatique est rendu accessible à tous les élèves de la commune. Autant dire que c’est bien pour tout le monde sauf pour les directeurs des écoles. En tant que responsables de la bonne tenue de leurs établissements, ceux-ci se sentent donc obligés d’être présents tant qu’il y a des élèves dans l’école. Donc, pour eux adieu les week-ends, adieu les vacances. Ils se sentent lésés dans leurs droits de travailleurs. Et c’est sans doute pour cette unique raison que leurs collègues de la daïra les ont soutenus. La solution consisterait peut-être à discuter avec eux pour envisager la possibilité de recruter des adjoints qui les remplaceraient de manière au moment de leur absence ou lors des week-ends et des congés.

B. Mouhoub

Partager