Près de 3 000 quintaux de poulet ont été stockés par la direction de l’Agriculture de la wilaya de Tizi-Ouzou, en vue de les commercialiser en ce mois de carême. Sa mise à la vente, qui devait débuter hier, à raison de 250 dinars le kilo, devrait freiner l’ascension vertigineuse du prix du poulet frais, cédé lui, à 355 dinars le kilo. Selon le directeur des services agricoles (DSA) Boussad Boulariah, la quantité de poulet stocké jusqu’à la veille du Ramadhan, avoisine les 2 800 quintaux qui seront commercialisés dés le premier jour du mois de carême à raison de 250 dinars/kilo. La vente de ce poulet, ainsi que du frais, stocké également par la DSA, se fera au niveau d’un seul point de vente, ouvert à Draâ Ben Khedda. Ce qui n’est pas suffisant, en somme, puisqu’il ne sera pas accessible à tous les consommateurs de la wilaya. En plus de cette quantité de poulet, la DSA a également mis en stock 370 quintaux de viande de dinde, qui sera commercialisée dans le même point de vente. « Pour la viande de dinde, nous n’avons pas stocké une grande quantité vu la faible demande sur ce produit par les consommateurs locaux qui lui préfèrent la viande de poulet et la viande rouge », a expliqué M. Boulariah. Trois entrepôts ont été mobilisés par la DSA, en vue de stocker du poulet, qu’il soit congelé ou frais. Il s’agit de deux entrepôts privés et des chambres froides servant au stockage dans l’abattoir de l’ORAC de Taboukert. Ces quantités de viande blanche congelée ne semblent pas faire pression sur le prix du poulet frais, qui a connu, rien que pour la journée d’hier, une hausse de 10 dinars sur le kilo, passant ainsi de 345 DA, avant-hier, à 355 dinars durant la journée d’hier. Cette augmentation n’a point de répit, faut-il le dire, puisque lors de la semaine précédant le premier jour du Ramadhan, les prix ont prix un envol, avec des hausses atteignant les 50 dinars sur le kilo. « Deux facteurs ont concouru à cette hausse. Il y a, d’abord, la forte demande qui est traditionnellement connue pour ce début du mois de carême, encourageant ainsi les intermédiaires à vendre au prix fort. Ensuite, et cela parait paradoxal, le stockage de grandes quantités de cette viande par l’Etat, en vue de le vendre à un prix soutenu. Cela a créé un effet inverse dans le marché du poulet frais », a tenté d’expliquer Hocine Belhocine, négociant en volaille à Tizi-Ouzou. Celui-ci relativise, néanmoins, sur la fièvre de la mercuriale qui aura tendance à baisser dés le prochain week-end, notamment avec la baisse de la frénésie des consommateurs, mais surtout par la disponibilité des produits volaillers chez la majorité des éleveurs. « Le marché sera inondé par de grandes quantités de poulet frais, puisque la majorité des éleveurs de la wilaya et des wilayas limitrophes sont au stade de la finition de leur volaille, donc, ils devront les commercialiser dans les prochains jours », a tenu à rassurer le négociant. Ainsi, si le poulet a connu une hausse remarquable dans les prix, il n’est pas aussi flagrant pour la viande rouge qui est restée relativement à son prix du mois précédent. La variation d’un magasin à un autre ne se fait pas trop sentir, outre mesure, puisqu’elle se situe entre 880 et 950 dinars le kilo, selon qu’elle soit avec ou sans os.
M.A.T.