La mouche de l’olive, dont le nom scientifique est Dacus oléa, n’est pas une fatalité.
Cet insecte fait des ravages incommensurables dans les oliveraies chaque année. Il ne faudrait jamais attendre la campagne oléicole pour penser à un moyen susceptible d’y remédier, car ça sera déjà trop tard. Le fruit sera infesté. Il tombe ou reste accroché à l’arbre, mais il est vide de sa pulpe oléagineuse. Les spécialistes en la matière préconisent d’entamer une campagne de la lutte contre cette mouche ravageuse dès le mois de juin, car «trois à cinq générations de cette mouche se succèdent de juin à octobre, selon les conditions climatiques. Les femelles pondent des œufs sous la peau de l’olive et l’asticot se développe à l’intérieur de la pulpe», nous a expliqué un ingénieur agronome que nous avons contacté. Et de poursuivre : «A la fin de son développement, la larve mange la pulpe de l’olive, en créant des tranchées et des trous à l’intérieur. Après qu’elle soit adulte, elle sort de l’olive pour se reproduire à son tour». Pour que la lutte contre cet insecte soit efficace, il faudra pulvériser les oliviers avec des produits chimiques, à l’instar du phosphate d’ammoniac, lequel est très cher sur le marché lorsqu’il est disponible, a ajouté notre interlocuteur. La réalité du terrain est toute autre chez nous. La majorité des propriétaires des oliveraies, dans la daïra de M’Chedallah, ne disposent pas de moyens nécessaires à même de lutter contre cet insecte. «Face à l’impossibilité de lutter avec les moyens efficaces contre la mouche de l’olive, je me rabat sur les moyens de bord, en suspendant des rubans en plastique enduits de colle à rats sur les branches des oliviers. Ce n’est certes pas la panacée, mais cela permet de limiter les dégâts», nous a dit un oléiculteur d’Ath Mansour. Pour voir de plus près l’état actuel des olives et constater s’ils sont déjà piqués par la mouche, nous avons effectué une virée dans une oliveraie sise à Ath Bouali. Là nous avons constaté que les olives ne sont pas encore touchés. Ce qui veut dire que la mouche n’a pas encore pondu dans ces fruits, d’où la primordialité de trouver une solution urgente, à même d’atténuer une probable et large ponte de cette mouche, qui aura des conséquences incommensurables sur les futures récoltes.
Y. Samir