La sélection nationale qui vient de quitter, avec les honneurs, la Coupe du Monde 2014 en huitième de finale, est, désormais, entrée dans l’histoire.
Une Coupe du monde qui restera gravée à jamais dans les annales du sport roi algérien, estiment les observateurs de la balle ronde. En effet, avec une qualification historique au deuxième tour, conclue par un match héroïque face à l’Allemagne, perdu en prolongation, la participation des Verts au Mondial 2014 sera marquée d’une pierre blanche dans la mémoire sportive algérienne. Il faudra certainement attendre un autre exploit de notre équipe, dans les futurs rendez-vous, pour pouvoir oublier ce que les Verts ont réalisé en terre brésilienne. Il aura fallu, donc, 32 longues années, après le premier succès algérien en Coupe du monde (contre l’Allemagne 2-1 en 1982) et deux autres participations à blanc (1986, 2010), pour voir à nouveau les Fennecs du désert accrocher une autre victoire à leur palmarès (4-2 face à la Corée du Sud) et surtout un passage en beauté au deuxième tour de la compétition la plus relevée au monde. «On peut difficilement réaliser ce qu’on a accompli, aujourd’hui, et durant cette Coupe du Monde», admet le milieu de terrain des Verts, Medhi Lacen, quelques minutes après la défaite d’avant-hier contre l’Allemagne. «Ce qu’on a fait efface un peu – entre guillemets ! – ce qu’a fait la génération 1982-1986. Nous sommes parvenus à les dépasser. C’est difficile à croire», ajoutera t-il. Car, comme l’a si bien mentionné hier, la Fédération internationale de football (FIFA) sur son site, depuis 32 ans, la victoire historique des Algériens sur l’Allemagne, tout international algérien a dû vivre avec la pression d’essayer d’être à la hauteur de ces héros. «Rabah Madjer, Lakhdar Belloumi ou Salah Assad sont des légendes, mais ils doivent se rendre à l’évidence que la génération 2014 les a dépassés en atteignant le deuxième tour d’une Coupe du Monde pour la première fois », mentionne à juste titre l’instance de Blatter. Il suffit de revoir les scènes de liesses un peu partout à travers le pays mais aussi dans de nombreuses capitales et villes du monde, qui ont suivi la fin de la rencontre d’hier à la gloire des camarades de Belkalem, pour se rendre à l’évidence que les Verts ont été tout simplement héroïques, malgré la sévère défaite concédée face aux Allemands. Des allemands qui ont été les premiers à admettre la valeur de notre sélection qui les a fait souffrir durant 120 minutes de jeu. D’ailleurs, la presse allemande, parue hier, n’a pas été tendre avec son équipe nationale et certains titres sont allés jusqu’à mettre la qualification de la Mannschaft sur le compte de la chance. La plupart des journaux allemands sortaient du lot le premier buteur Schürrle et le gardien Neuer, et s’en prenaient à une défense trop malmenée à leur goût par nos jeunes Fennecs. «Schürrle et Özil marquent pendant les prolongations, Neuer, le meilleur! Mais si on continue comme cela, on risque d’être sorti par la France», écrit le quotidien populaire Bild. Dans ses pages sports, le journal consacre encore une page à un «Merci, Schürrle!» et une autre au «Géant Neuer, grâce auquel on reste au Mondial». Le magazine sportif «Kicker» titre en ligne: «La chance! Une folle chevauchée nous emmène en quart», en parlant de l’action de Müller qui a débouché sur le premier but allemand. «La sélection n’a jamais vraiment eu la main sur le match, a été parfois confuse dans sa nouvelle configuration défensive, s’est montrée nerveuse en attaque et a contraint Manuel Neuer à plusieurs sorties loin de ses cages», ajoute le journal sur son site.
A. C.