La coordination des villages ferme la daïra

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Bien avant l’heure d’ouverture des guichets de la daïra de Tizi Gheniff, des dizaines de citoyens issus de la plupart des villages de M’Kira, étaient déjà là répondant à l’appel lancé par la coordination des comités et des associations de la localité qui avait décidé de procéder à la fermeture de son siège, en cette journée du mardi 1er juillet.

«Cette action de protestation, menée dans le calme et la sérénité fait suite au non respect de l’engagement pris par les responsables concernés, notamment chef de daïra de Tizi Gheniff, le responsable de la subdivision de l’ADE ainsi que celui de l’hydraulique, concernant notre approvisionnement en eau potable. Ils s’étaient engagés, lors des différentes réunions, d’assurer quotidiennement un volume de pompage d’eau de 3000 mètres cubes, comme cela a été consigné dans le procès-verbal de la réunion n°22 du 15 juin dernier», nous déclare, devant la grille fermée du siège de daïra, un membre de ladite coordination. Lors des deux réunions de travail tenues avec les responsables de la daïra, tout le monde était d’accord pour constater que les quantités d’eau réservées à la population de la commune de M’Kira «étaient très insuffisantes, n’atteignant pas les 2000mètres cubes, alors que théoriquement, les deux communes de la daïra de Tizi Gheniff devraient être destinatrices de pas moins de 8500 mètres cube, via le barrage de Koudiet Acerdoune. Il était aussi question, lors de ces réunions, des nombreuses fuites d’eau signalées le long du réseau de distribution et qui ne sont pas encore réparées jusqu’à maintenant». Par ailleurs, le second problème soulevé par les protestataires concerne le programme de réalisation et de raccordement au réseau de gaz de ville des autres villages de la commune de M’Kira qui en sont encore dépourvus. Ainsi, qu’ils exigent la reprise des travaux confiés à l’entreprise réalisatrice, qui sont à l’arrêt suite au non paiement des situations passées par la précédente APC. «Nous exigeons que les engagements et les promesses qui nous ont été faites soient tenues, car ce n’est pas de gaieté de cœur que nous sommes venus ici, sous ce soleil de plomb, alors que nous jeûnons. Nos responsables doivent prendre conscience que M’Kira a soif, que les mères de familles n’ont aucune goutte d’eau pour préparer les repas et avoir un minimum d’hygiène dans leurs foyers», nous lancent les villageois dont beaucoup réclament, ni plus ni moins, le départ du chef de daïra.

Essaïd Mouas

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