Du temps du Brésil au Brésil dans le tas

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Le mondial est à son avant-dernière ligne droite. C’est déjà les quarts. De belles affiches en vue. Sur papier et sur le terrain. Nostalgiques pour certaines, explosives pour d’autres. Avec parfois un air de revanche, pour d’autres une monstrueuse envie de s’affirmer, enfin, devant l’éternel tuteur… C’est le cas de l’énorme France – Allemagne pour le premier et de Brésil – Colombie pour le second avec la grosse révolte que projettent les Colombiens face au parrain… Neymar et le Brésil n’ont qu’à bien se tenir cette fois, c’est sérieux. Ca promet ! De gros bras ne sont plus à ce Mondial, mais il y en a bien des restes de qualité. Argentine – Belgique, ce n’est pas mal non plus en fait, même si la confrontation passionne moins. En effet, la Belgique reste un dur morceau même si elle a eu du mal à passer le cap des huitièmes, avant-hier encore, devant le pays des hamburgers. Tout compte fait, elle n’est pas un monstre mais tout de même une équipe sérieuse. Sa vedette Eden Hazard, loin d’être non plus un phénomène dans ce tournoi, restera toutefois ce patron qui mène Chelsea pour plus de huit millions GBP par mois. Un gars comme ça doit sans doute mériter respect même s’il n’a pas été fameux quand son équipe l’attendait vraiment. Mais il peut surgir à tout moment. Il n’est pas tout à fait de la trempe de Messi mais les Belges le voient comme tel. Qui sait, peut-être qu’il aura même plus de réussite que celui-ci demain. Et il n’est pas exclu que la confrontation se résume à ce duel. Car de l’Argentine et des tours précédents, on n’aura retenu que Messi. L’équipe s’est avérée complètement dépendante du lutin. Elle reste très orpheline de son Claudia Caniggia… Et son avenir est loin d’être sûr dans ce tournoi. La Hollande, elle, paraît la mieux épargnée lors de ces quarts, avec le Costa Rica comme adversaire. Les Oranjes partent largement avec les faveurs des pronostics. C’est le seul quart où tout le monde, y compris le Costa Rica, pencherait certainement pour un seul vainqueur, la Hollande… Et ça ne diminue en rien la qualité de l’autre. Mieux, même les équipes qui ont dû s’arrêter aux huitièmes ne sont pas forcément moins bonnes que ces rescapées. Ces dernières ont été sans doute plus fortes, plus tenaces certes, mais aussi, quelque part, plus chanceuses. Quasiment tous les quarts ont été aux prolongations… y compris Brésil – Chili. Les « petites équipes » ont grandi. Toutes, sauf l’Iran, peut-être. Et dans cette affaire, le Big Brésil, qui jusque-là se distinguait du reste, ne peut qu’être le grand perdant. Il est passé du temps du Brésil au Brésil dans le tas…

Djaffar Chilab.

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