Après le f’tour, les habitants des différentes localités de la commune d’Ath Mansour sortent dans la rue pour digérer, profiter de la fraîcheur nocturne et passer la soirée entre amis. En effet, après une rude journée de jeûne et une chaleur accablante, les citoyens sortent en grappes, qui pour aller à la mosquée pour la prière de Tarawihs, qui pour s’attabler autour de boissons avec les copains dans les cafés de la région. Cependant, les soirées dans cette localité n’ont absolument rien de spécial, si ce n’est ces desserts et autres confiseries que l’on retrouve durant ce mois sacré comme la zlabia, qelb ellouz, baqlawa et bien d’autres gourmandises consommées en pareille occasion. Au village Ath Vouali, pour l’exemple, les soirées en ce début du mois de Ramadhan, ne revêtent aucun caractère spécial. Les habitants tentent de rendre leurs soirées agréables avec les moyens dont ils disposent, car les lieux de distraction manquent terriblement dans ce village comme à Taourirt d’ailleurs, chef-lieu communal. «Moi, je ne fais rien de spécial durant les soirées de Ramadhan, si ce n’est me retrouver autour d’un thé et des pièces de qalb ellouz avec mes copains, c’est tout !» nous dit, laconiquement, un jeune homme d’Ath Vouali. Cette phrase résume, à elle seule, cette monotonie qui caractérise les nuits durant ce mois de carême. Dans tout le village d’Ath Vouali, il n’existe qu’un seul café qui se trouve, chaque soirée, bondé de monde. Le gérant a du mal à satisfaire la demande de sa clientèle, qui afflue en grand nombre. Pour leur part, les enfants, qui sortent en grand nombre durant ces soirées pour jouer surtout, ne sont guère mieux lotis, puisqu’il n’y a pour eux qu’une seule salle de jeux où ils passent leur temps dans un vacarme indescriptible ! Néanmoins, d’autres habitants préfèrent se déplacer ailleurs dans d’autres localités, comme vers la ville de M’Chedallah, où les soirées sont plutôt attrayantes, étant donné que là-bas, il y a, au moins, des lieux de détente et beaucoup de cafés.
Y. S.