Le chef-lieu dans le noir

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Le chef-lieu de la commune de Saharidj est plongé dans le noir, à cause d’un éclairage public frappé de cécité depuis plusieurs semaines et qui continue à l’être durant cette période du Ramadhan. Du coup, cette situation pénalise les jeûneurs qui ont rompu avec l’ambiance d’antan qui y régnait durant les nuits ramadhanesques. Une situation qui transforme le centre urbain en un village fantôme, où aucun déplacement n’est possible. En plus, le boulevard central qui fait office de place publique vers laquelle affluent les citoyens, ressemble a un champ de bataille avec de profondes rigoles et des nids-de-poule avec en prime des meutes de chiens errants qui prennent possession des lieus dés la tombée de la nuit. Mais, ceux qui souffrent énormément de cette obscurité opaque sont, sans conteste, les fidèles qui se rendent à la mosquée pour la prière du tarawih dont la plupart des personnes âgées qui se voient contraint de se faire accompagner ou rester chez eux d’autant plus que les pourtours de la mosquée sont ceux qui subit le plus de dégradations et deviennent carrément infranchissables. La descente aux enfers de cette commune ne semble pas connaître son épilogue et ne semble inquiéter aucune autorité. Ce qui n’est sans provoquer de nouveau un mécontentement général avec les prémices d’une sourde révolte qui couvre de nouveau au sein de la société civile. Il suffirait d’une étincelle pour voir des actions de rue rependre de plus belle après une accalmie de moins de deux mois, suites aux marches de protestations ponctuées par la fermeture des sièges de l’APC et de la daïra. Rappelons que cette commune est gérée par un maire intérimaire depuis la condamnation du maire par la justice qui a entraînée sa suspension par le wali il y a trois mois de cela. Une condamnation à 02 ans de prison ferme confirmée en cassation par la cour de Bouira durant sa session de la dernière semaine du mois de juin dernier avec plusieurs de ses proches collaborateurs. Les hautes autorités de la wilaya doivent réagir et se pencher rapidement sur le cas de la commune de Saharidj dont la gestion est plongée dans un profond coma et dont la population est parcourue par des ondes de révolte qui finira par éclater de nouveau dans un proche avenir si rien n’est fait pour absorber une colère des plus légitimes.

O. S.

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