Constitution du dossier, l’autre calvaire

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La récente décision du gouvernement d’alléger le nombre de documents administratifs nécessaires pour chaque constitution de dossiers à usage différents semble ne pas être d’actualité au niveau de certaines directions. L’annonce imminente d’un recrutement massif d’enseignants pour les trois paliers (primaire, moyen et secondaire) attise l’engouement de milliers de diplômés, aspirant intégrer la famille de l’éducation. Néanmoins, la constitution du dossier est assujettie à l’apport de certains papiers administratifs qu’on a cru disparaître de la circulation, comme le casier judiciaire. C’est suite à cette annonce que des centaines de postulants se sont ruées aux sièges des tribunaux d’Akbou et de Béjaïa afin d’y retirer ledit document. Les administrés se sentent éperdus à l’idée de demander de nouveau le retrait de leurs casiers judiciaires. Ainsi, un rush inextricable de demandeurs du fameux document s’entasse devant les guichets de ladite administration judiciaire. « Ça fait plus de 4 heures que je languis afin de recevoir le fameux sésame, mais jusqu’à présent je ne l’ai pas encore récupéré », se désole Nassim, diplômé frais émoulu. Cette longue attente devant les guichets tracasse plus d’un, ne comprenant pas le fait qu’on les fasse atermoyer des heures et des heures pour pouvoir se procurer quelques papiers administratifs. Interrogé sur les raisons de cette grande affluence, un guichetier avoue que l’annonce d’un prochain recrutement au niveau des établissements scolaires n’a fait qu’accentuer le nombre de demandeurs du casier judiciaire, faisant partie du dossier à constituer pour une probable participation au concours qui sera organisé par la direction de l’éducation. Idem pour les services d’état civil des différentes communes qui, eux aussi, connaissent la même scène et où les usagers sont astreints de prendre leurs nerfs en patience. Les actes de naissance, fiches de résidence, actes de mariage sont, entre autres, des documents demandés par les administrés en guise de participation aux différents concours organisés par la fonction publique. L’ameublement des jours de repos des agents de l’état civil comme ceux d’autres administrations se pose avec acuité à d’autres personnes se rapprochant desdits services pour y demander les différents documents administratifs dont ils ont besoin. Avant le passage au semi week-end universel, l’administration est ouverte du samedi au jeudi matin, mais après le passage au nouveau week-end, lesdits services se voient fermer deux jours dans la semaine au lieu d’une journée et demie. « En tant que fonctionnaire dans une entreprise publique, je suis contraint de m’absenter de mon travail afin de pouvoir faire quelques documents administratifs. Ce genre de service doit connaître des journées de repos décalées par rapport aux autres administrations, afin de permettre aux usagers de s’acquitter des différents documents qu’on nous exige à chaque fois », déplore un usager rencontré à l’état civil d’Akbou. À signaler que contrairement aux services d’état civil, d’autres établissements tels que l’Algérie poste, sont ouverts aux usagers le samedi pour ne pas les pénaliser en leur allégeant, un tant soit peu, d’autres désagréments comme ceux cités plus haut.

Bachir Djaider

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