Le service des urgences de l’hôpital Khelil Amrane, relevant du CHU de Béjaïa, est en alerte depuis le début du mois de Ramadhan. Ce sont pas moins de 710 personnes qui y ont été soignées, durant ces 10 premiers jours de carême, a-t-on appris, hier, d’une source hospitalière. «Depuis le début du mois de Ramadhan, nos médecins urgentistes ont soigné 710 personnes», a indiqué notre source. Les personnes soignées ont été enregistrées quelques minutes après la rupture du f’tour. Elles se plaignaient de douleurs à l’estomac et de maux de tête. «C’étaient surtout des cas de troubles digestifs», a-t-on précisé. Sur ces 710 individus reçus aux urgences, plusieurs ont été gardés en observation. «Parmi ces patients reçus aux urgences, 291 ont nécessité une hospitalisation pour des complications. Il s’agit de personnes souffrant de maladies chroniques», avons-nous appris. Il s’agit notamment de diabétiques et d’hypertendus, qui vivent très mal les conséquences du jeûne. Malgré les campagnes de sensibilisation et les conseils prodigués aux jeûneurs malades par les directions de la santé et des associations œuvrant dans le domaine médical, avant même l’entame du mois de jeûne, les services des urgences reçoivent quotidiennement plusieurs cas d’hypoglycémie et d’hypertension, après la rupture du f’tour. Par ailleurs, l’on nous expliquera qu’en plus de la mauvaise manière de rompre le jeûne, qui constitue la première cause d’admission aux urgences durant le Ramadhan, la chaleur a également son impact sur les jeûneurs, notamment les personnes âgées.
Boualem Slimani