Après l’inauguration du nouveau siège de la daïra de Draâ El Mizan, l’ancien, construit en forme de pagode, qui date de 1972, a été affecté d’après nos sources, aux différentes subdivisions et autres services alors que les associations, qui y activent, végètent toujours dans l’ancien cinéma communal. Ce dernier était une bâtisse de rêve, mais, à présent, le lieu ne s’apparente qu’à un bidonville au centre même de l’agglomération. Il est à signaler que l’association des handicapés reste la plus mal lotie d’autant plus que son bureau se trouve sous terre. Pour y accéder, il faut prendre une entrée si étroite qu’on dirait celle d’un labyrinthe. Le pire, même pour un individu normalement constitué doit prendre toutes les précautions pour descendre pas moins de huit marches abruptes. Que dire alors des personnes handicapées ?
« Nous sommes ici depuis 1998. Les maires qui se sont succédés à la tête de l’APC nous ont promis d’améliorer notre situation, mais en vain. Nos adhérents, qui sont en majorité des handicapés moteurs, ne peuvent pas venir souvent à cause de l’inaccessibilité du bureau », nous déclare le président de ladite association. Par ailleurs, notre interlocuteur signale que l’exiguïté des lieux rend impossible toute activité au profit des handicapés. « Nous voulons réaliser beaucoup de choses, mais faute d’espace, rien n’a été fait malheureusement. Nous rêvons d’ouvrir un atelier informatique, d’autant plus que nous avons réceptionné en 2001, pas moins de huit micro-ordinateurs restés en l’état depuis, sans qu’aucun de nos adhérents n’aient pu avoir la chance de les manipuler. Nous avons besoin d’un local spacieux pour accueillir un atelier de poterie », ajoutera notre interlocuteur qui précise que le matériel, qui servira à la formation des potiers, constitué de deux fours, de nombreux tours et d’autres accessoires, attend toujours sa mise en service. Ce n’est pas dans un local de neuf mètres carrés que l’on peut mener des activités de ce genre.
Essaid Mouas
