“ Halte à l’insécurité à Ghardaïa ”

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Les Mozabites ne comptent pas lâcher du lest. En effet, hier encore, ils ont tenu leur deuxième rassemblement, à Alger, pour dénoncer la dégradation de la situation sécuritaire à Ghardaïa. Ils étaient une centaine de Mozabites qui se sont rassemblés, dans la matinée d’hier, devant la maison de la presse, Tahar Djaout, pour exprimer leur ras-le-bol suite à « l’insécurité » qui règne à Ghardaïa. «Non à la politique du racisme», « le président de la République est-il au courant de ce qui se passe à Ghardaïa ?», « Ghardaïa brûle », se sont les slogans secondés par les protestataires qui ont appelé les autorités publiques à trouver des solutions fermes pour la crise à Ghardaïa. « Notre première et importante revendication c’est l’application des lois de la République sur toutes les personnes qui sont impliquées dans les actes de violence à Ghardaïa », a affirmé hier, Djabar Bamar, représentant de la société civile Mozabite. La goûte qui a fait déborder le vase était l’assassinat d’un jeune de 17 ans au quartier «Bouhraoua», sis à quelques encablures de la RN1. Cependant, les autorités affirment que le jeune est décédé suite à un accident de la circulation routière, et les Mozabites assurent qu’il s’agit d’un acte criminel. « C’est honteux que le wali prétende que le jeune est décédé suite à un accident de la circulation », a martelé M. Bamar qui a dénoncé avec force, la continuation des actes de violence qui engendrent plusieurs morts et blessés, et de grandes pertes matérielles à Ghardaïa. « On vit la peur au ventre. On appelle à la concrétisation des promesses faites par le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur et des Collectivités Locales concernant le rétablissement de la sécurité à Ghardaïa », a plaidé M. Bamar. La société civile Mozabite a tenu à afficher ses craintes quant à la persistance de cette crise qui n’arrive toujours pas à trouver son dénouement, depuis l’année précédente. « Cette crise peut avoir d’autres dimensions plus dangereuses, et toucher d’autres wilayas du pays », a-t-il encore souligné. En effet, à travers ces actions de protestation, la société civile Mozabite cible à sensibiliser l’opinion publique sur « la réalité » de ce qui se passe à Ghardaïa. « On veut faire écouter la voix de Ghardaïa », a lancé notre interlocuteur. Ce dernier a fait état de trois autres rassemblements de protestation qui ont eu lieu, hier, dans les wilayas de Batna, Annaba et Sétif. « Tant que la crise continue à Ghardaïa, on ne va pas cesser d’organiser des actions de protestation », a-t-il assuré. 

     

  Samira Saïdj

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