L’association des non voyants de Draâ El-Mizan, par voie d’affichage à travers l’agglomération et les villages de la commune et ceux de Tizi-Gheniff, a appelé les non-voyants de tous âges, désireux d’apprendre le braille, à se rapprocher de son siège, sis au niveau de l’ancienne salle communale de cinéma. Voulant en savoir plus sur cette louable entreprise, nous allâmes à la rencontre de ses responsables. Après moult péripéties, étant donné qu’aucune pancarte n’indiquait la bonne adresse, nous parvînmes à trouver le local de l’association. Nous fûmes accueillis par M. Slimane Saadi, son président, et son adjoint à qui nous expliquâmes le but de notre visite. «Effectivement, nous envisageons de lancer une formation à l’intention de tous les non-voyants âgés de plus de 12 ans. Il s’agit d’initier au braille tous ceux qui désireraient apprendre cet indispensable moyen de communication. Nous comptons parmi nous deux enseignants universitaires qui sont prêts à accomplir cette tâche, tous les jours, de 9h à 16h. Nous envisageons même de former des standardistes qui pourront travailler dans différentes institutions», nous expliqueront nos deux interlocuteurs.
Ayant constaté l’exiguïté et la précarité des locaux de l’association, nous avons voulu en savoir plus sur le lieu où allaient avoir lieu les cours et comment ils comptaient organiser ces derniers. Et le président nous répondit : «Nous sommes bien conscients de tous les efforts et moyens qu’il faudra mobiliser pour faire aboutir notre projet. Nous avons l’intention de construire une grande salle et nous comptons, ça va de soi, sur d’éventuelles aides. Toutes seraient les bienvenues». Ayant compris la charge de travail que tout cela suggérait, nous demandâmes à nos interlocuteurs si l’APC ne pouvait pas, éventuellement, mettre à leur disposition une salle de classe. Mais nous comprîmes très vite que l’association avait beaucoup de griefs contre les autorités locales qui, nous diront nos interlocuteurs, ignorent complètement cette frange de la société et ne fait vraiment rien pour l’aider. Reste à espérer que les choses changeront et que les élus locaux et d’autres âmes charitables viendront en aide aux membres de cette association et feront que ce louable projet voie très bientôt le jour.
Essaid Mouas