La commune de Draâ El Caïd, sise à 70 km de la ville de Béjaïa, à la limite avec la wilaya de Sétif, a bénéficié d’un budget conséquent de l’ordre de 42 milliards de centimes pour le raccordement de cette région, dont la population souffre cruellement du manque en eau potable, et ce, à partir du barrage Ighil Emda, serpentant la ville historique de Kherrata. Selon le maire de cette municipalité de plus de 15 000 habitants, ce projet, inscrit par le secteur de l’hydraulique dans le cadre d’un programme sectoriel, mettra fin, une fois achevé à la crise d’eau au niveau des 26 villages relevant de ladite commune. Ce projet comprend l’acquisition d’une grande pompe, ultra sophistiquée, à même d’assurer une distribution régulière de l’eau vers les châteaux d’eau, de surcroît, avec un débit très élevé. Par ailleurs, une partie de ce montant sera consacrée à la réfection de la chaîne de refoulement, qui souffre de sous dimensionnement, de vétusté et de colmatage chronique. Ainsi, une meilleure distribution de l’eau vers les foyers est subordonnée à la rénovation du réseau de distribution qui alimente cette localité. Il est à noter, par ailleurs, qu’un autre projet consistant le transfert de l’eau dudit barrage vers celui de Mahouane, dans la wilaya de Sétif, est en cours de réalisation. Il a été confié à un groupement Algéro-Egyptien. Pour rappel, en visite, dernièrement, dans la région de Draâ El Caïd, le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, avait exhorté l’entreprise en charge de réaliser ce projet à le livrer dans les délais impartis, soit en octobre 2014. Faute de quoi, le ministre avait avertit que «des sanctions et mesures coercitives prévues par la réglementation seront appliquées dans toute leur vigueur».
Boualem Slimani