Entre les mains de ses ravisseurs, qui l’ont enlevé lundi dernier, dans ses champs, Dda Amar Gada n’a plus donné signe de vie. Sa famille, ses amis, ses proches le cherchent sans répit, depuis l’annonce de sa disparition. La cellule de crise initiée par les habitants de son village est décidée entreprendre de nouvelles actions plus radicales, après avoir observé une journée de grève générale, mercredi dernier, où toute la municipalité a été totalement paralysée. Une caravane de sensibilisation a également été organisée, constituée de centaines de personnes qui ont sillonné avec leurs voitures, pratiquement tout le sud de la wilaya de Tizi-Ouzou. Elles voulaient signifier aux malfrats que toute la population exigeait la libération de Dda Amar et son retour parmi les siens. Néanmoins, et craignant d’avoir un impact non souhaité la même cellule de crise préfère observer une trêve, dans l’espoir que les ravisseurs reviennent à de meilleurs sentiments. Sur les lieux, une atmosphère très tendue est constatée. «C’est le flou total. Cette région est la proie des malfrats et de terroristes qui ont envahie. Après une accalmie qui n’aura duré que six mois, voilà que la région renoue avec l’angoisse, l’émoi et la consternation», s’indigne un proche de la famille de Dda Amar. La maison de celui-ci est devenue un lieu de pèlerinage. Des citoyens viennent de partout pour avoir les dernières nouvelles. «Ses proches ont vraiment peur de revivre le même scenario que la localité a déjà vécu, en début d’année, avec la perte de Mebrek, ce jeune commerçant de 38 ans», nous dira l’un des membres de la cellule de crise. Ce dernier souligne que la dite cellule de crise avait mis en place un plan d’action dans les jours à venir, mais que les craintes de la famille ont un peu freiné ce plan. «Donc actuellement, nous nous réunissons, chaque soir, pour évaluer la situation », confiera la même source. Par ailleurs, celle-ci ajoutera : «Dans la soirée d’hier, en signe de solidarité avec la victime et la famille, il a été décidé de couper l’électricité durant un quart d’heure et allumer une bougie dans chaque maison de la commune. Cela s’est passé entre 22h et 22h15’».
A. G.