Akli D n'a pas rencontré son public

Partager

Contrairement aux spectacles d’Akli Yahiatène et de Hamdi Bennani, qui ont enthousiasmé les foules, celui de l’artiste Akli D n’a pas eu l’écho escompté auprès du public bouiri, jeudi, à la maison de la Culture Ali Zaamoum de Bouira. En effet, le chanteur Akli D, une véritable star sous d’autres cieux, n’a pas vraiment séduit le public Bouiri. La salle de spectacle, pleine comme œuf au début du concert, n’a pas mis très longtemps à se vider. Pourtant, l’artiste y a mis du sien, tentant d’emmener le public dans son univers. Mais celui-ci est resté de marbre. La raison résiderait dans le fait que le style musical de l’artiste est méconnu du public local. Un style, mélangeant rock-folk et gnawi, le tout à la sauce kabyle. Avec Akil D, on est en effet, loin des rythmes endiablés et des percussions à tout va. Lui et son orchestre font plutôt dans la chanson à texte. Des textes poignants, bucoliques et mélancoliques. Il faut également souligner que l’assistance, composée essentiellement de jeunes adolescents, abreuvés aux Cheb X et Cheba Y, ne sont pas vraiment friands de ce genre de musique  » new wave ». Malgré cela, quelques rares amateurs ont apprécié comme il se doit des titres comme  » Aya Barman »,  » Tamurt iw azizen », « Ar Paris » et l’incontournable  « Anfas ilâarvi tranquille ». L’artiste, véritable « OVNI » de la chanson kabyle, a chanté durant une heure et demi, des thèmes qui lui sont chers, comme l’amour, la femme, la misère des immigrés et des sans-papiers, ainsi que la revendication identitaire. Akli D est également un chanteur engagé dans l’action humanitaire et les justes causes, puisqu’il a sillonné le monde pour chanter, notamment au profit des enfants tchétchènes et sahraouis.

Ramdane.B

Partager