Après plus de 15 jours sans activités culturelles, l’association « Espoir et Jeunesses », du village Iferhounène, a décidé de renouer avec les soirées ramadhanesques en organisant, jeudi dernier, trois spectacles sur la place du village au profit des familles. En effet, et afin de mettre fin aux soirées moroses dont est plongé le chef-lieu communal, qui de coutume est plus animé en cette période, les responsables de l’association ont concocté un programme pour la soirée de jeudi dernier, où les habitants d’Iferhounène ont passé un moment agréable en assistant à un monologue sur le mariage traditionnel présenté par Dalil du village Ait Adellah, dans la commune d’Illiltène. Suivi d’une pièce théâtrale intitulée « le bureau de main d’œuvre », présentée par trois représentants de l’association « Imnayen Uvizar », de la commune de Timizart. Les comédiens ont interprété avec brio leurs rôles, en manipulant à la fois le verbe et l’action dans un accent comique accompagné de gestes à rendre le spectateur fou de rire. La soirée a été clôturée par la présentation d’un autre monologue intitulé « El Mouloud di thadarth » (One Man Show), présenté par le comédien Ouarab Ouamar du théâtre régional Kateb Yacine de Tizi-Ouzou, qui, en véritable professionnel, s’est mis dans la peau d’un jeune chômeur dénommé Mouloud, vivant en Kabylie, qui raconte à travers son personnage la vie des jeunes villageois kabyles sans travail ni moyens de loisirs, errants entre les cafés, tadjmaât, les fêtes de mariages et les funérailles, jonglant d’une part d’une voix triste, pleine d’émotions à vous faire pleurer, et de l’autre part, d’un accent humoristique à vous faire étouffer de rire. Mais Mouloud malgré ces fourberies est un éclaireur de consciences, et ce, en invitant ceux qui sachent déchiffrer ses mots à éviter de tomber dans les pièges de la vie. Par ailleurs, la semaine écoulée, la même association a invité la troupe théâtrale de Tizi Gheniff qui a présenté sa pièce « Zebal », (l’éboueur), un sujet traitant les inégalités sociales en se référant aux déchets qu’ils trouvent dans les poubelles des riches et des pauvres. En outre, le monologuiste Hadj Mohand Azzedine a interprété le texte de Slimane Ben Aïssa qui évoque les différents occupants de Tamazgha, à commencer par les romains jusqu’à l’invasion arabe.
Madjid Aberdache
