« Nous ne voulons plus de ce climat d'insécurité. Nous voulons que la population et la jeunesse puissent s'épanouir dans des conditions plus sereines », diront les organisateurs de la marche d’hier (samedi), à Azazga, lors de leurs prises de parole devant le siège de la daïra.
«Djennad Said a disparu de son domicile familial le 13 juillet dernier. Il avait contacté sa famille à 11h35mn et depuis aucun signe de vie. Nous lançons un appel aux autorités locales, à la police et aux services de sécurité en général afin que la lumière soit faite et que ce climat d’insécurité cesse dans la région», dira l’un d’eux. Avant d’ajouter : «Au nom de la famille Djennad, nous remercions tous les participants à cette marche et nous espérons un dénouement heureux à cette tragédie et surtout il faut rester tous mobilisés jusqu’à la fin». Le frère de Said abondera dans le même sens en disant que «pour plus d’informations, sa famille est disponible pour aider les services de sécurité à retrouver son frère». Ni la chaleur caniculaire qui sévit ces jours-ci dans la localité d’Azazga ni le Ramadhan n’ont empêché la population à répondre présent à l’appel à la grève lancé par le comité du village. Des centaines de marcheurs silencieux, arborant des banderoles noires sur lesquelles figurait un seul slogan « halte à l’insécurité » ainsi que plusieurs portraits du jeune Said étaient brandis le long du parcours, en allant du siège de l’APC jusqu’au siège de la daïra en passant à proximité de la prison. Un énorme cordon de sécurité encerclait les marcheurs ce qui suppose d’une organisation sans faille. En parallèle, tous les commerçants ont baissé rideau et même le grand marché hebdomadaire de la ville a été fermé. Hier à midi, Azazga ressemblait à une ville morte où il n’y faisait guère bon de circuler. Rappelons que pour le moment, aucune information ne nous est parvenue quant aux circonstances de la disparition de ce jeune ou de ce qu’il en est advenu après. Autant dire que sa famille est dans l’expectative pour le moment.
D. Ferhat.