Le porte-parole de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), El Hadj Tahar Boulenouar, a mis l’accent, hier, à Alger, sur la nécessité de renforcer la production nationale en matière de textile. « Les citoyens dépensent pas moins de 100 milliards de dinars dans l’achat des vêtements à l’approche de la fête de l’Aid et de la rentrée scolaire. 50% des vêtements pour enfants sont commercialisés, durant cette période », a affirmé M. Boulenouar, lors d’une conférence de presse consacrée à la situation du marché des vêtements. Selon le conférencier, la flambée des prix des vêtements, notamment à l’approche de l’Aid et de la rentrée scolaire, est due à l’insuffisance de la production nationale. « La majorité des vêtements commercialisés sur le marché national sont importés de la Chine, de Turquie, d’Espagne et de Syrie », a fait savoir M. Boulenouar. Et d’ajouter : « Malheureusement, les opérateurs économiques favorisent, souvent, l’importation des vêtements, et négligent l’investissement », a-t-il regretté. Par ailleurs, le porte-parole de l’UGCCA a tenu à souligner son refus de considérer les importateurs comme des hommes d’affaires. « Les importateurs sont de simples commerçants, car ils n’investissent pas. Pour cette raison, ils ne doivent pas participer aux rencontres de la Tripartite ou à celles du patronat », a martelé M. Boulenouar. Ce dernier mettra également en exergue « la désorganisation » du marché des vêtements, qui, dira-t-il, n’est pas contrôlé. « Le marché des vêtements est envahi par les produits contrefaits. Et ceux-ci ne sont pas commercialisés que dans les points de vente informels, mais également dans les magasins », a indiqué M. Boulenouar. Le porte-parole de l’UGCCA a également affirmé que 80% des produits écoulés sur le marché passent par le biais du marché informel, qui encourage davantage la commercialisation des produits contrefaits. « Le phénomène du commerce informel cause 40 milliards de perte au trésor public », a-t-il estimé. Par ailleurs, le même responsable a affirmé que son organisation syndicale a appelé les commerçants à tout faire pour la réussite de la permanence, durant les deux jours de l’Aïd. En revanche, M. Boulenouar a tenu à appeler les directions du commerce, au niveau de toutes les wilayas, à préparer d’avance les listes des commerçants qui seront concernés par la permanence.
Samira Saïdj