Des subsahariens investissent la ville

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Le flux migratoire qu’enregistre l’Algérie, ces derniers temps, est devenu fort inquiétant en raison du nombre considérable des populations déplacées à la recherche de la sécurité et de la nourriture. Malgré la mise en place de centres d’accueil, au niveau des wilayas du Sud du pays, cet « exode » semble loin d’être maîtrisé. Ainsi, à Bouira, ces migrants subsahariens ont investi la ville et occupent, généralement, les coins les plus fréquentés. Des hommes seuls, des femmes avec enfants et parfois des couples avec enfants parcourent les artères de la ville à la recherche de quelques pièces de monnaie qu’ils demandent aux passants. A la cité Ouest, le quartier le plus fréquenté de la ville, des femmes, accompagnées de petits enfants, ciblent les commerçants en premier lieu et ne se privent pas d’accoster les clientes et clients des grands magasins pour une pièce de monnaie. Au marché des fruits et légumes c’est le même topo. A l’intérieur, des hommes de mine défaite, visiblement éreintés, tendent une petite assiette à la demande de quelques sous pour se nourrir. À l’extérieur de cet espace commercial, et sous un soleil de plomb, des jeunes femmes avec enfants sollicitent les clients pour une aide financière. Presque tous les coins sont occupés par ces nouveaux venus au point de chasser les mendiants habitués des lieux. C’est devenu une concurrence entre mendiants. Un autre phénomène similaire n’est pas du tout passé inaperçu. Des adolescentes syriennes se font aussi remarquées particulièrement en ce mois de carême. Leur endroit préféré est toujours la cité Ouest où elles prennent place au niveau du marché Dubaï ou aux alentours de la maison blanche. Ces jeunes mendiantes abordent tous les passants et insistent plutôt auprès des femmes clientes de ces grands espaces. Quant aux méthodes et autres stratégies de ces demandeurs d’aumône, ce sont toujours ces petits enfants mal vêtus qu’ils exposent aux passants.

S.M.

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