Le besoin pressant d’une unité de Protection civile se fait sentir davantage à l’orée de chaque saison estivale, où des incendies sont enregistrés sur l’ensemble de la région de Chemini. Ayant été promue au rang de daïra depuis plus de deux décennies, cette localité peine à être dotée d’une unité de Protection civile. L’orographie de cette circonscription illustre parfaitement l’étendue de son territoire accoté au mont de l’Akfadou. Une forêt boisée, où végètent différentes plantes et arbrisseaux à l’abri des regards indiscrets. Une faune et flore luxuriante offrant des paysages bucoliques et agrestes. Nonobstant les spécificités géographiques de cette région : terrains abrupts et boisés, un maquis dense et une végétation touffue, il reste néanmoins que celle-ci reste toujours dépendante de l’unité de la protection civile de Sidi Aïch, laquelle ne peut couvrir à la fois une dizaine de municipalités, car cela dénote beaucoup plus d’un don d’ubiquité. Une sacrée trotte attend fréquemment les soldats du feu en étant appelée à intervenir à plusieurs endroits synonymes de départs de feu. Par conséquent, les sinistrés sont contraints de prendre leur mal en patience en recourant à leur propre moyen pour éteindre les flammes. Même si cette unité tente tant bien que mal d’accomplir sa noble mission, ladite caserne ne peut, à elle seule, répondre aux exigences du métier : vélocité et efficacité car il s’agit avant tout de sauver des vies humaines. En substance, une seule unité est jugée palliative du moment que les demandes d’intervention augmentent crescendo. Il arrive souvent que les soldats du feu soient appelés simultanément à intervenir sur des lieux différents et pour des opérations diverses, ce qui compromet sérieusement la vie des blessés dans les cas d’une non-intervention rapide et efficace. Les pouvoirs publics sont plus que jamais interpellés par une population qui ne demande qu’une prise en charge des risques qu’elle encourt dans des situations périlleuses. Approché par nos soins, le premier magistrat de la commune, B. Bounab, affirme que l’étude afférente au dit projet est réalisée en attendant son implantation au village Djenane, en remplacement de la cité abritant des habitations précaires, laquelle a été rasée pour laisser place à la nouvelle caserne. L’installation initiale de l’unité était prévue en contrebas du lycée mixte, jouxtant le siège de la daïra et de la sûreté de daïra, mais suite à l’étude confirmant l’instabilité du sol, les autorités locales ont jeté leur dévolue sur ladite cité située à quelques encablures du point initial. « L’unité de la protection civile sera bel et bien implantée à l’endroit susdit, en attendant le lancement des travaux dans un proche avenir », confirme notre interlocuteur.
Bachir Djaider
