Les usagers du téléphone à Béni Mansour, 90 kms environ à l’ouest de Béjaïa, se plaignent des récurrentes perturbations qui affectent cruellement le réseau téléphonique auquel ils ont, pour la première fois, été raccordés en juillet et août 2004. Ce téléphone numérique de type RSS 512 lignes, s’il a eu l’indéniable mérite de sortir ce village de l’isolement n’est pas pour autant un outil de communication puisque il lui est reproché de ne pas répondre aux besoins de l’heure. Usagers et propriétaires des premiers KMS à avoir vu le jour depuis l’indépendance du pays relèvent que le téléphone mobile demeure, entre autres, difficilement accessible. Sur le terrain, la composition de plusieurs numéros appartenant à des abonnés de Djezzy ou de Mobilis a été bel et bien une occasion palpable de vérifier que c’est, en effet, une prouesse que “d’arracher” une communication vers le mobile. Un bip sonore se réitère au bout de quelques secondes, rappelant celui annonçant un dérangement ; puis, au bout du fil, c’est littéralement la rupture sans que l’on ait à raccrocher.
Z. F.
