Suite à l’agression de l’un de ses délégués, le bureau de wilaya du syndicat des travailleurs de la formation professionnelle de Béjaïa dénonce, à travers un communiqué parvenu à notre bureau, avec la plus grande fermeté cet acte indigne. Le syndicat s’offusque que cet acte regrettable se soit déroulé dans l’enceinte de la direction de wilaya sans que les responsables ne réagissent. Devant ce silence de la direction, le syndicat s’est réuni, en urgence, et a averti le directeur de wilaya des conséquences de son silence et l’a exhorté à mieux assurer la discipline et la sécurité à l’intérieur du siège et des établissements dont il a la responsabilité. C’est ainsi qu’il menace de se réserver le droit de donner, à ce triste événement, toutes les suites nécessaires et en temps opportun. « Notre camarade a été agressé dans le bureau d’un chef de service et nous savons que c’est le directeur qui a manipulé ses deux agresseurs. Nous attendons sa réaction, sinon nous allons passer à la vitesse supérieure », dira un membre du conseil syndical que nous avons joint par téléphone. Il est utile de rappeler que le torchon a cessé de brûler entre le syndicat et la direction, depuis quelques semaines seulement, après un combat qui a duré plusieurs mois. Plus d’un semestre durant, le syndicat avait appelé à des grèves cycliques, des journées de protestation et un sit-in devant le siège de la direction de wilaya. Ce fut la situation désastreuse, observée au niveau du secteur, qui avait poussé les travailleurs de ces centres à hausser le ton. Des enseignants ont stagné plusieurs années, au même poste ne bénéficiant d’aucune promotion en plus du fait qu’ils n’ouvrent pas droit aux logements professionnels. Leurs revendications s’articulaient autour de la reconnaissance de leur syndicat et du dialogue à ouvrir avec lui.
A. Gana